Journée internationale de la femme 2016

la finance pour tous
La journée internationale de la femme, le 8 mars, est l'occasion de faire le point sur les évolutions des inégalités hommes-femmes. Malgré certaines avancées, les disparités persistent en faveur des hommes.

La loi pour « l’égalité réelle entre les femmes et les hommes » a été promulguée le 4 août 2014. Elle prévoit plusieurs mesures pour renforcer l’égalité professionnelle au sein des entreprises. Avant elle, la loi du 27 janvier 2011 avait prévu la mise en place d’un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration dès le 1er janvier 2017 pour les entreprises de plus de 500 salariés, cotées ou non en Bourse ; une obligation étendue aux entreprises moyennes d’ici 2020… D’ores et déjà, la part des femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées atteint 28 %, comme le relève le rapport « Parité en entreprise » remis aux ministres concernées le 10 février 2016.

Plus de femmes dans les instances politiques…

Selon le classement du Forum économique mondial sur la parité publié en novembre 2015, la France se situe aujourd’hui à la 15ème place sur 145 pays étudiés. Classée première dans les domaines de la santé et de l’éducation, la France se distingue par l’augmentation du nombre de femmes participant à la vie politique.

… mais toujours des écarts de salaires significatifs

Le classement du Forum économique mondial sur la parité relève la très mauvaise note (132ème) de l’hexagone concernant l’égalité salariale. Donnée corroborée par une étude de l’INSEE publiée en 2013 se rapportant à des données de 2010, selon laquelle une femme doit, dans le secteur privé, travailler l’équivalent de 77 jours de plus qu’un homme par an pour toucher le même salaire. Les femmes gagnent 28 % de moins que les hommes.

En 2013, selon la dernière enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) sur les rémunérations des cadres dans le secteur privé, les cadres femmes ont un salaire brut annuel fixe moyen inférieur de 15,65 % à celui des cadres hommes.

Dans la fonction publique d’Etat, les femmes ont un salaire moyen de 18 % inférieur à celui de leurs homologues masculins (selon l’étude de l’INSEE publiée en 2013).

Et l’activité professionnelle des femmes demeure largement impactée par l’arrivée des enfants

Le taux d’activité des femmes de 15 à 64 ans diminue nettement avec le nombre d’enfants, surtout s’ils sont en bas âge (moins de trois ans). Ce taux d’activité passe de 79,9 % avec un enfant (taux d’activité de 95,9 % pour un homme ayant un enfant) à 41,3 % avec trois enfants (taux d’activité de 94,1 % pour un homme avec trois enfants).

Par ailleurs, les emplois occupés par les femmes sont plus souvent sous forme de contrat à durée déterminée (pour 10,6 % des femmes salariées contre 6,5 % des hommes, tous secteurs confondus). Et les femmes travaillent très largement à temps partiel (30,2 % des femmes actives sont à temps partiel, contre 6,9 % des hommes actifs). Les postes à temps partiel sont occupés à 80 % par des femmes.

Femmes hommes toujours des inegalites