Les épargnants expriment des attentes de pédagogie et de formation.

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L’institut TNS Sofres a réalisé un sondage pour Natixis Epargne Financière sur les attentes des épargnants en matière d’information et de formation. Le sondage a été rendu public le 27 mai 2009.

Les 1000 sondés sont représentatifs des Français âgés de plus 25 à 70 ans, détenant plus de 5000 € de placements financiers (comptes ou livrets d’épargne, PEL, CEL, Assurance vie, valeurs mobilières, hors dépôt à vue) et décisionnaires dans la gestion de leurs placements.

Intéressés et motivés par la gestion de leurs placements, les épargnants expriment dans les réponses aux questions posées de réelles attentes de pédagogie et de formation.

Particulièrement sensibles au risque

Dans le contexte actuel, les épargnants sont particulièrement sensibles au risque : 2/3 préfèrent placer toute leur épargne sur des placements sûrs. Cette aversion au risque s’accentue auprès des « plus petits » épargnants (de 2/3 à 3/4 pour ceux qui ont moins de 35 K€ de placements financiers). Seul 1/3 des personnes interrogées est prêt à risquer une partie minime de son portefeuille. Après la sécurité, les épargnants veulent de la liquidité, c’est-à-dire une épargne disponible à tout moment ; 45% d’entre eux accordent de l’importance à la relative simplicité du produit et au montant des frais de gestion.

Livret A et Assurance vie en Euro

Les produits « actions » (actions en direct, SICAV/FCP actions ou PEA) sont jugés risqués de manière quasi-unanime (respectivement par 91 %, 84 % et 76 %). A des niveaux de risque « intermédiaires », on trouve les contrats d’assurance vie multisupports, les obligations (moins d’1/2 dans les deux cas les considèrent risqués). Les fonds commun de placement à capital garanti sont considérés comme risqués par 32 % des épargnants. Les comptes ou livrets d’épargne et les contrats d’assurance vie en euros sont à juste titre perçus comme les produits les moins risqués (jugés risqués par, respectivement, 3 % et 18 % des personnes interrogées).

Au « hit parade » des produits les plus sûrs, ces produits arrivent nettement en tête des intentions de placement, (85% investiraient en priorité s’ils avaient de l’argent à placer dans des comptes ou livrets d’épargne, 56 % dans l’assurance vie en euros). Les placements liés à la Bourse ne sont pas entièrement rejetés à condition que le risque soit limité ou « maîtrisé » : fonds communs de placement à capital garanti (32 %) et contrats d’assurance vie multisupports (28%).

Pas à l’aise

Si globalement les épargnants apparaissent intéressés par la gestion de leurs placements, le sondage constate trois groupes parmi les épargnants : 1/3 suit très régulièrement l’évolution de ses placements, 1/3 s’en préoccupe de façon intermittente, 1/3 s’y intéresse lorsqu’il prend connaissance de ses relevés bancaires.

Demande de pédagogie et de formation

Les épargnants seraient fortement demandeurs de pédagogie, d’accompagnement et d’information sur les différents placements financiers disponibles actuellement sur le marché (63% d’entre eux). Ce souhait est plus prononcé encore auprès des plus jeunes et des plus modestes (25-34 ans : 72%). Le sondage fait apparaitre que les épargnants considèrent que les mieux placés pour dispenser cette formation sont les établissements financiers, dont ils sont satisfaits à 75 % quand il s’agit de dresser le profil de l’épargnant. En revanche les sondés considèrent que les banquiers ne maîtrisent qu’à 50 % l’évaluation du risque. Ils attendent des progrès quant aux explications données, et plus particulièrement sur la composition et la spécificité du placement et ses frais de gestion. On notera cependant que la question concernant les acteurs possibles de la pédagogie et de la formation n’évoquait ni la formation sur le lieu de travail, ni l’intervention d’acteurs indépendants .

Pour lire les résultats du sondage