L’Europe, un sujet sur lequel convergent les candidats des deux extrêmes qui sont anti-européens, alors que les candidats de la gauche, de la droite et du centre sont européistes.
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon visent clairement une sortie de l’UE et de l’euro
Officiellement, les candidats du Front National et du Front de Gauche souhaitent renégocier les traités européens.
Marine Le Pen veut restituer à la France « la liberté et la maîtrise de son destin en restituant au peuple français sa souveraineté (monétaire, législative, territoriale, économique) ».
Jean-Luc Mélenchon est plus radical car il promet de ne pas respecter les traités européens dès son arrivée : « pour appliquer notre programme, il nous faudra donc désobéir aux traités dès notre arrivée au pouvoir, par des mesures de sauvegarde de la souveraineté du peuple français ».
A l’issue de la négociation, voici ce que proposent les candidats :
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Jean-Luc Mélenchon : si la négociation aboutit, les nouveaux traités seront défendus par Jean-Luc Mélenchon et soumis à un référendum. Si la négociation échoue, la France quitte l’UE et l’euro (sans référendum) ;
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Marine Le Pen : elle organise un référendum où elle se positionnera pour un maintien ou une sortie de l’UE et de l’euro en fonction de l’issue de la négociation.
Les autres candidats veulent une meilleure gouvernance de la zone euro
Emmanuel Macron et Benoît Hamon partagent à peu de choses près la même vision de l’Europe. Tous les deux souhaitent créer un Parlement de la zone euro afin que le budget (de la zone euro) soit voté et qu’il y ait une harmonisation fiscale. Ils se distinguent avec des propositions individuelles :
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Benoît Hamon propose un plan d’investissement de 1 000 Mds d’€ (au niveau de l’UE) pour la transition écologique et économique,
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Emmanuel Macron veut un ministre de l’Economie et des Finances de la zone euro
François Fillon propose de son côté une vision enracinée dans la tradition historique de l’UE avec une alliance Paris-Berlin au centre des décisions. Il propose la création d’un directoire de la zone euro, composé des chefs de gouvernement (réunions trimestrielles), et d’un Secrétariat Général de la zone euro qui « assurera le suivi et la gestion de la zone économique ».