Tarifs bancaires : des plus et des moins…

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Le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) a rendu, dans son premier observatoire, son rapport sur les tarifs bancaires mené auprès de 126 établissements. Il apparaît que les tarifs de l’ensemble des services ont légèrement baissé, mais dans le détail, certains tarifs d’opérations les plus courantes ont finalement augmenté.

D’une part, de gros efforts de présentation et d’accessibilité ont été portés sur l’extrait standard des tarifs qui figure désormais en première rubrique du catalogue tarifaire de chaque banque et permet une comparaison aisée des dix produits les plus usités par la clientèle.

D’autre part, des réductions de tarifs ont été constatées sur des services comme la consultation de compte par Internet, les alertes SMS, les frais de prélèvement et les virements de compte à compte effectués depuis son ordinateur.

En revanche les cartes bancaires, qui restent le moyen de paiement privilégié des Français, sont le principal point noir de cette étude puisque leurs cotisations ne cessent d’augmenter. Le tarif moyen d’une carte à débit immédiat atteint 36,94 euros, soit une augmentation de 3 % sur la période étudiée et celui d’une carte à débit différé s’établit à 43,83 euros, soit une progression de 1,5 %.

Les retraits de billets dans un autre réseau que sa banque augmentent également. Désormais, le seuil à partir duquel les retraits deviennent payants s’établit en moyenne à moins de 4 retraits par mois contre 5 retraits précédemment.

En ce qui concerne d’autres types de facturation comme les commissions d’intervention, les banques ont mis en place un dispositif de limitation de ces commissions par application d’un plafond journalier ou mensuel. Malgré cela, ces commissions progressent de 0,70 % sur la période étudiée et représentent désormais un coût moyen de 8,29 euros par intervention.

Les assurances perte et vol des moyens de paiements connaissent également une progression de leurs cotisations de l’ordre de 2 % et représentent un tarif moyen de 25,03 euros.

Enfin, le service de GPA (Gamme de moyens de Paiement Alternatifs au chèque), qui concerne plus de deux millions de personnes frappées par une interdiction d’émettre des chèques, est particulièrement observé. Les banques s’étaient engagées depuis 2004 à mettre à la disposition de la clientèle en difficulté un ensemble de services bancaires minimum pour un coût modéré d’environ 3 euros par mois. A ce jour, il apparait que l’engagement des banques vis-à-vis de ce service est plutôt bien respecté et que le tarif moyen de ces forfaits est même en diminution notamment grâce à une banque qui propose la gratuité de ce service.

Aller plus loin sur les tarifications bancaires

Lire l’étude du CCSF