Toutes les hausses en janvier

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SMIC, prestations sociales, tarifs des assurances, de l’énergie,… Toutes les hausses au 1er janvier 2011.

En ce début d’année les particuliers bénéficient d’une légère revalorisation de certains minima sociaux et prestations sociales. Mais dans le même temps, ils ont également à supporter un accroissement sensible de certaines dépenses. Revue de détail des principaux changements.

Une revalorisation du SMIC, du RSA et de certaines prestations sociales

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a été augmenté de 1,6 % au 1er janvier. Cette hausse correspond à la somme du niveau d’inflation sur un an (1,5%) auquel est ajoutée la moitié de l’évolution annuelle du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier (0,2%).

Il s’agit de l’application stricte des critères de revalorisation qui s’imposent au Gouvernement : aucun coup de pouce supplémentaire n’a été apporté.

Le Smic horaire brut s’élève donc aujourd’hui à 9 euros (contre 8,86 euros précédemment).

Un salarié travaillant 35 heures percevra 1 365 euros bruts mensuels contre 1 343,77 euros précédemment. Consulter les chiffres clés.

Les prestations familiales (notamment les allocations familiales, l’allocation de rentrée scolaire et l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé), sont également revalorisées de 1,5 %. Une famille avec deux enfants qui répond aux conditions de ressources perçoit aujourd’hui 125,78 euros d’allocations familiales.

Quant au RSA, il est également augmenté. Il atteint désormais 466,99 euros mensuels pour une personne seule (contre 460 euros en 2010).

Des dépenses de santé, d’assurance et de télécommunication en croissance.

Le prix de la consultation chez le médecin généraliste conventionné de secteur 1 a été augmenté de 1 euro et atteint ainsi 23 euros.

Vous avez peut être déjà eu la mauvaise surprise de recevoir un courrier de votre assureur vous annonçant une hausse de ses tarifs pour 2011. Ces hausses seront comprises entre 2,5 % et 4,5 % pour l’assurance automobile et pourront atteindre 8 % dans l’assurance habitation.

Ces hausses de tarifs seraient dues à une plus grande sinistralité supportée par les assureurs. Selon la FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurance) les conditions météorologiques pèsent sur la sinistralité du secteur : à la tempête Xynthia et aux inondations du Var se sont ajoutées les conséquences des épisodes neigeux de la fin d’année.

Dans le secteur des télécommunications, les abonnements de téléphonie mobile et les offres « triple play » (internet, télévision et téléphone fixe) vont voir leur coût augmenter.

Les opérateurs répercutent la hausse de la TVA de 5,5 à 19,6 % sur les abonnements, mesure contenue dans le projet de loi de finances de 2011.

Pour le particulier cela représente une augmentation comprise entre 1 et 3 euros du prix de son abonnement mensuel.

Des dépenses d’électricité restreintes pour les plus pauvres mais en hausse sensible pour les autres.

Le tarif social d’électricité dont bénéficient les foyers les plus modestes a été abaissé.

Suite à un arrêté du 23 décembre 2010 la réduction appliquée au Tarif de Première Nécessité (TPN) portant sur la consommation mensuelle des 100 premiers kilowattheures (kWh) a été renforcée, passant de 40 % à 60 %.

Néanmoins, les autres ménages doivent supporter une hausse de 3 % du tarif de l’électricité. Cette évolution doit permettre d’aider EDF à supporter ses dépenses lorsqu’il doit racheter l’énergie produite par des particuliers équipés d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques.

Attention, de nouvelles hausses devraient encore intervenir suite à la loi du 7 décembre instituant une nouvelle organisation du marché de l’électricité.Cette loi (dite « Nome ») oblige notamment EDF à vendre une partie de la production de son électricité nucléaire à ses concurrents. L’Union fédérale des consommateurs (UFC-Que choisir) évoque des hausses comprises entre 7 et 11 % pour 2011 et de 21 à 28 % d’ici à 2015.

Automobile : un fort recul du bonus écologique

Le bonus écologique a pour objectif de récompenser financièrement les propriétaires ou locataires (sous conditions) de véhicules, en fonction de la quantité de dioxyde de carbone (CO²) émise par kilomètre par leur véhicule.

Le décret du 23 décembre 2010 institue les bonus suivants :

  • 0 euro pour les véhicules émettant entre 111 et 130 grammes de CO²/km,

  • 400 euros pour les véhicules émettant entre 91 et 110 grammes de CO²/km,

  • 800 euros pour les véhicules émettant entre 61 et 90 grammes de CO²/km,

  • 5 000 euros pour les véhicules émettant moins de 61 grammes de CO²/km.

    Pour 2011, le décret prévoit également de :

  • supprimer l’aide de 2 000 euros pour l’achat d’un véhicule neuf fonctionnant au Gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou au Gaz naturel véhicule (GNV) et à la transformation d’un véhicule de moins de 3 ans en vue de son fonctionnement au GPL,

  • baisser le plafond de 135 à 110 grammes de CO²/km concernant l’éligibilité au bonus de 2 000 euros qui s’applique aux véhicules hybrides électriques.

    Pour aller plus loin :

    Sur le site www.service-public.fr

    Sur le site de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales)