Banque et intermédiaires financiers

la finance pour tous

L’activité commerciale s’est d’abord développée sur la base du troc. L’introduction de la monnaie a permis de faciliter les échanges et de limiter le nombre de transactions nécessaires pour obtenir l’objet désiré.

Si un individu souhaite acquérir un bien, dans le système du troc, il devra fournir un objet recherché par le vendeur. Mais il faudra aussi que les deux parties estiment la valeur de l’échange équitable. L’introduction de la monnaie simplifie donc les échanges car elle permet d’avoir une unité de compte commune qui facilite la formation du prix d’un bien, c’est-à-dire sa valeur.

L’activité bancaire est au cœur des services d’accompagnement de cette unité de compte. Elle s’est logiquement développée avec l’essor du commerce au point de devenir indispensable dans nos plus simples actes quotidiens.

La banque assure ainsi plusieurs missions, dont les principales sont :

  • Recevoir les dépôts des clients (comptes courants et comptes d’épargne) ;
  • Octroyer des crédits aux acteurs de la vie économique (particuliers, entreprises, associations et collectivités publiques) ;
  • Fournir des moyens de paiement (espèces, chèques, cartes bancaires, virements et prélèvements).

La banque est donc un intermédiaire entre les déposants et les emprunteurs. Cette définition concerne principalement la banque de dépôts appelée aussi banque commerciale, aux côtés de laquelle on trouve la banque d’investissement ou d’affaires qui s’adresse principalement aux grandes entreprises.

Les espèces (billets et pièces), que vous pouvez retirer aux guichets ou aux distributeurs automatiques, sont indispensables aux dépenses de la vie courante. C’est le seul moyen de paiement qui ne peut être refusé par les commerçants, sous peine d’amende.

Selon des données de la Banque de France, en volume, la carte bancaire était en 2019 le moyen le plus utilisé en France (pour 58 % du nombre de transactions). Elle se place ainsi devant les prélèvements (18 %), les virements (17 %) et les chèques (6 %). La carte bancaire est utilisée de façon croissante en France, avec ou sans contact, en magasins ou en ligne. On note aussi la croissance de nouveaux modes de paiement comme les applications dédiées, le paiement par smartphone….

Néanmoins, en montants échangés, ce sont les virements qui ont le plus de poids sur notre territoire, en représentant 88 % des opérations en 2019, cette fois du fait de l’intervention des entreprises. Les transactions réglées par carte ne représentent en valeur qu’à peine 2 % des paiements émis, contre moins de 3 % pour les chèques et presque 6 % pour les prélèvements.

Ce mouvement vers davantage de dématérialisation de l’argent devrait se poursuivre. Par exemple, depuis septembre 2015, le paiement en espèces dans une transaction avec un professionnel est limité à 1 000 euros contre 3 000 euros auparavant afin de lutter contre le blanchiment d’argent. De même, le paiement des salaires doit se faire par chèque ou virement au-dessus de 1 500 euros.

Aujourd’hui, le taux de bancarisation des ménages français, c’est-à-dire la part des Français qui détiennent un compte bancaire, est de 99 %. Preuve de l’importance qu’il y a à disposer d’un compte bancaire, la loi française a instauré un « droit au compte » qui permet à toute personne justifiant de son identité et d’un domicile en France de bénéficier gratuitement d’un compte de dépôt à vue. Ce compte vous permet de réaliser toutes les opérations bancaires de base : émission de RIB, dépôt et retrait d’espèces, encaissement de virement, carte de paiement… En revanche ce service bancaire de base n’inclut ni chéquier ni autorisation de découvert. 

L’activité de la banque est particulièrement encadrée par les dispositions du Code monétaire et financier sous le contrôle des régulateurs français (ACPR : Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et européens, dans le but notamment de garantir les dépôts (100 000 € par déposant  et  par banque).

A côté de l’activité des banques, il existe d’autres intermédiaires financiers non habilités à recevoir des dépôts et spécialisés dans certains types d’activités : société de crédit à la consommation, courtier immobilier, société de bourse…

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