Évaluer ses revenus

la finance pour tous

Pour établir votre budget, il est indispensable d’identifier et d’évaluer vos revenus. Ils correspondent à l’ensemble des ressources perçues durant une période de temps donnée.

Les revenus professionnels

Ils sont obtenus en contrepartie d’une activité rémunérée.

Pour les salariés

Le revenu à prendre en compte est le salaire net (ou le traitement net si vous êtes fonctionnaire). Il ne faut pas inclure les cotisations sociales. Celles-ci servent globalement à financer des prestations sociales éventuelles mais elles ne constituent pas une ressource disponible. Il faut ajouter, quand elles existent, les indemnités (primes de transport, primes de panier ou de déjeuner…), le 13ème mois et les primes d’intéressement. Attention cependant à ne pas comptabiliser les primes d’intéressement ou l’épargne salariale si elles sont bloquées sur un plan d’épargne.

Pour les jeunes, non encore salariés

Les “revenus professionnels” correspondent aux rémunérations des jobs, des stages ou des services rendus à votre entourage. L’argent donné par les parents en contrepartie de bons résultats scolaires peut être considéré comme une prime d’intéressement !

Les travailleurs indépendants, les professions libérales

Ils ne perçoivent pas de salaire. Les revenus de leur activité sont obtenus par la perception d’honoraires (médecins, avocats, architectes, notaires, journalistes ou consultants installés “à leur compte”…) ou par la vente de produits ou de services (agriculteurs, artisans, commerçants…). Pour calculer leur revenu, ces personnes devront déduire du revenu brut reçu les frais, les dépenses liées directement à leur activité et leurs cotisations sociales.

Les prestations sociales

Elles sont versées par la Sécurité sociale, par l’État, les communes, et les départements. Ces prestations, appelées aussi couramment allocations, visent à alléger la charge financière correspondant à certains risques ou à certains besoins : l’éducation des enfants (allocations maternité, allocations familiales), le logement, le chômage, l’invalidité, l’infirmité, l’insuffisance ou l’absence de revenu (prime d’activité, Revenu de solidarité active (RSA), Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)…).

Les remboursements des dépenses de soins et les indemnités journalières en cas de maladie constituent incontestablement des prestations sociales. On peut les compter comme ressources quand on récapitule son budget pour une période passée. Il est plus difficile de les prendre en compte quand on élabore un budget prévisionnel, par exemple pour l’année à venir, car le plus souvent les dépenses qu’elles viennent alléger sont imprévisibles et le montant de ces ressources est aléatoire.

Les allocations sociales sont très nombreuses. Le site service public, portail de l’administration française (rubrique espace des particuliers) fournit des informations complètes permettant de vérifier que l’on a bien accès aux allocations auxquelles on peut prétendre et de savoir à qui s’adresser.

Les pensions

Les pensions telles que les retraites ou les pensions d’invalidité, sont des prestations sociales d’un type particulier.

Ce sont des revenus de remplacement versés périodiquement pour compenser une perte de salaire résultant de la perte de capacité de travail ou de gains, due à la vieillesse, à la maladie ou à un accident. Pour clarifier les différentes catégories de revenus, il est utile de les distinguer des autres sortes de prestations reçues. D’autant que dans certains cas vous pouvez avoir perçu des pensions versées par des particuliers du fait des obligations dues à des parents (pensions alimentaires, pensions de compensation de divorce…)

Pour les jeunes, c’est dans cette rubrique que l’argent de poche peut être comptabilisé.

Les revenus de la propriété

Ils correspondent à trois grandes catégories :

Les revenus (intérêts et dividendes) perçus sur les livrets d’épargne, les placements et investissements financiers

Lorsque l’épargne est investie dans des plans d’épargne comme les plans d’épargne retraite ou des contrats d’assurance vie, les revenus sont capitalisés, c’est-à-dire immédiatement et automatiquement replacés. Dans ce cas, il ne faut pas les comptabiliser comme revenus perçus dans l’année. Ils ne sont pas disponibles.

Les revenus de la propriété intellectuelle

Ils regroupent les revenus perçus pour l’utilisation d’une création intellectuelle personnelle (invention, dessin, logiciel, œuvre littéraire ou artistique protégée par un brevet, le dépôt de son œuvre à la société des auteurs, un copyright…).

Les revenus du patrimoine immobilier

Ils sont constitués par les loyers sur les logements, les immeubles commerciaux ou industriels et les terrains possédés et mis à la disposition d’autrui, déduction faite des frais d’entretien. La valeur du capital possédé peut être évaluée à partir de son prix sur le marché (par exemple les cotations quotidiennes pour les actions). D’une année sur l’autre, le patrimoine constitué peut ainsi prendre de la valeur. Mais tant qu’un actif n’est pas vendu, l’augmentation de sa valeur constatée sur le marché ne produit pas des ressources effectivement perçues pendant la période. Et lorsqu’il est vendu, il faut bien distinguer ces ressources supplémentaires des autres revenus courants perçus pendant l’année. Il faut le comptabiliser comme variation de votre capital. Cette vente peut être nécessaire pour réaliser un autre investissement. Mais si cela sert pour financer des dépenses courantes, ce n’est en général pas bon signe.

Derniers conseils

Avant d’évaluer vos revenus personnels ou familiaux, munissez-vous de vos feuilles de paie et de vos relevés de comptes épargne ou de patrimoine. Commencez peut-être par un récapitulatif de l’année passée avant d’établir vos prévisions de revenus pour l’année en cours ou à venir. Encore une précision : le calculateur de budget prévisionnel doit vous aider à savoir quels vont être les mois plus difficiles que les autres et de quelle façon vous allez pouvoir financer vos projets pour l’année qui vient.

Dans le tableau du calculateur, nous avons mis en haut à droite une case “trésorerie”. Ce sont les ressources immédiatement disponibles en début de période. Par exemple, si vous faites un budget prévisionnel commençant au 1er janvier, vous inscrivez dans cette case le solde de votre compte bancaire (non compris le salaire de janvier s’il vous a déjà été versé) et le montant de vos livrets d’épargne immédiatement disponibles. Ensuite, mois par mois, le calculateur fera le travail en fonction des autres données que vous aurez intégrées.

    4 commentaires sur “Évaluer ses revenus”
    1. Bonjour, vous dite qu’il faut intégrer les primes et 13ème mois dans les revenus pour établir son budget mais j’ai du mal à voir comment faire. Dans mon cas je touche en effet un 13ème fois versé fin juin et fin décembre, comment faire pour déterminer les revenus du couple (mon mari n’a que des primes très variables, quand il en a…) et établir la répartition de nos dépenses , car si je répartis ce surplus chaque mois en théorie, je ne l’aurai pas et mes dépenses seront supérieures aux revenus 10 moi sur 12? je sui perdue et vous remercie par avance de votre éclairage

      1. Bonjour,

        Dans votre situation, il serait préférable d’établir votre budget prévisionnel mois par mois, en affectant les primes dont vous connaissez le montant et les dates de versement aux mois correspondants.

        Meilleures salutations.

        L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    2. Bonjour,

      La meilleure solution consiste à prendre l’attache de votre Caf afin de lui demander une simulation du montant de vos droits par écrit. Celle -ci vous explicitera au regard de la législation en vigueur les modalités de calcul à retenir.

      Meilleures salutations.
      L’Equipe de Lafinancepourtous.com

    3. Bonjour, avec une petite retraite je souhaite établir un budget prévisionnel pour 2017, j’ai le droit à l’ALS de la CAF dont le montant va changer en janvier 2017. Impossible de me servir du logiciel de simulation de la caf de façon fiable car je ne sais pas comment interpréter l’avertissement « Ne déduisez pas les abattements fiscaux. » qui se trouve à la case « Retraite, pensions et rentes imposables: « , dois je rentrer le revenu fiscal de référence ou les revenus avant abattement spécial de 10 % ? pour des petits montants cela fait une différence importante sur le résultat, entre revenus, revenus global, revenu net global et revenu fiscal de référence il y a de quoi se perdre pour nous autres béotiens.
      Espérant une réponse de votre part, je vous remercie à l’avance de vos éclaircissements et de votre site bien utile.

4 commentaires

Commenter