Un peu de pédagogie, tout d’abord. L’assurance-vie englobe deux types de contrats, à savoir les contrats d’assurance en cas de décès et les contrats en cas de vie qui comprennent , outre les contrats d’assurance vie classiques, les bons de capitalisation, et des produits d’épargne retraite tels que les Plans d’épargne populaire
Le premier type de contrat (assurance décès), détenu par 39 % des Français début 2010 est en recul par rapport à 2004 (41,5 %). Cette dernière proportion se réduit même à 17 % si l’on exclut les contrats établis lors d’un emprunt immobilier (souvent appelés assurance emprunteur). Quant aux contrats en cas de vie, ils sont détenus par 41 % des résidents de France métropolitaine (34,5% en 2004). Ils représentent ainsi le placement financier le plus répandu chez les ménages après les livrets défiscalisés, détenus par 85 % des ménages.
Qui détient ces contrats ? Pour quelles raisons ?
On observe une tendance à la hausse du taux de détention en fonction de l’âge, notamment du fait de l’option capitalisation que présentent les contrats d’assurance en cas de vie. Parmi les ménages âgés de 50 à 59 ans, ils sont 47,5 % à détenir un contrat d’assurance en cas de vie (contre 22,9 % pour les moins de trente ans).
Les agriculteurs et les professions libérales sont eux aussi plus nombreux à détenir un contrat d’assurance vie car ils éprouvent le besoin de se constituer un complément de retraite, leur taux de remplacement par rapport au dernier salaire étant plus faible. A l’inverse, les ouvriers et les employés sont les moins friands d’assurance vie, pour des raisons tenant à la faiblesse de leur épargne (qui est 4 fois plus faible que celle des cadres) ou à la méconnaissance du produit.
Le second type de contrat, le contrat d’assurance décès, peut prendre deux formes. Soit il est à durée déterminée, et on perd alors la somme épargnée en cas de vie au-delà de cette date, soit il dure jusqu’au décès. Une bonne partie de ces contrats d’assurance décès sont souscrits dans le cadre de prêts (31 %) et souvent suite aux exigences des créanciers.
L’Insee s’intéresse en dernier lieu aux principaux motifs de détention de contrats d’assurance vie. Pour 38 % des souscripteurs ces contrats permettent « d’avoir une réserve d’argent en cas d’imprévu ». Pour 29 % d’entre eux, il sert « à en faire bénéficier un proche » et pour 27 % c’est un moyen de « préparer ou compléter la retraite ».