Selon l’édition du rapport du FMI sur la stabilité financière globale (RSFG) qui a été rendue publique le 7 octobre 2008, c’est le montant des capitaux qui devraient être injectés (Recapitalisation) dans les principales banques du monde pour éviter l’étranglement du crédit, notamment aux entreprises, et permettre à celui-ci de se développer à nouveau même modestement.
En effet, les pertes des banques sur les seuls prêts et actifs titrisés des Etats-Unis devraient selon le FMI, atteindre 1400 Milliards de $, et non pas 945 milliards comme estimé en avril dernier. La contraction persistante du marché immobilier et la généralisation du ralentissement économique contribuent à détériorer davantage la qualité des prêts existants et par contrecoup les titrisations construites sur ces prêts.
Dans cette situation exceptionnelle, le Directeur Général du FMI, Dominique Strauss Kahn, recommande aux gouvernements nationaux d’agir d’urgence au plan national en suivant une démarche globale et de mener cette action en étroite coordination pour contribuer au rétablissement de la stabilité du système financier international.
C’est effectivement dans cette voie que les choses se passent. Dans plusieurs pays (Royaume Uni, Allemagne, Belgique, Islande, …), des plans de recapitalisation des banques sont activement mis en place et conduits selon des modalités différentes adaptées à chaque cas spécifique mais de façon coordonnée et en respectant des principes d’actions communs. En France, le gouvernement est ainsi intervenu pour mettre sur pied la recapitalisation de la banque belgo-française DEXIA. Il a également annoncé la mise en place d’une structure juridique de soutien pour les banques susceptible d’intervenir au cas où un besoin d’intervention publique apparaîtrait pour une banque française.
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