Principal résultat : baisse du taux d’endettement
En 2009, dans le contexte de la crise ouverte en 2008, le pourcentage de ménages endettés a reculé de 1,8 %. 50,8 % des ménages sont endettés, soit 13,89 millions de ménages, contre 52,6 % en 2008. La diffusion des crédits immobiliers (accession à la propriété et travaux) a diminué pour la première fois depuis 2003 (le taux de détention de crédit immobilier étant de 30,8% contre 31,3% en 2008). Le recours aux crédits à la consommation a baissé beaucoup plus. 31,7 % des ménages en détenaient en 2009 soit 2,1 points de moins qu’en 2008 (33,8%). La baisse est donc nette et ramène le taux global au niveau de 1997. C’est surtout dans le segment de la « carte magasins » que la baisse est la plus forte : 7,7% des ménages en 2009 contre 9,6% en 2008.
Dans ce contexte de prudence accrue, les ménages ont le sentiment que leur situation financière et budgétaire s’est stabilisée. 50,5 % des ménages ayant un ou plusieurs crédits estiment que ces charges sont supportables ou très supportables. C’est le même pourcentage que l’an passé.
Pour 2010, la prudence prévaut pour les crédits à la consommation
Pour 2010 les ménages français sont plus nombreux qu’en 2009 à déclarer avoir l’intention de souscrire un crédit immobilier dans les prochains mois : 5,6 % (contre 4,8 % fin 2008). En revanche, ils sont plus prudents que jamais en matière de crédit à la consommation. Seuls 4,4 % des ménages disent vouloir recourir au crédit à la consommation cette année, soit le pourcentage le plus faible depuis la fin des années 1990. « Les ménages français ne paraissent pas totalement rassurés sur les perspectives économiques de ces prochains mois« , estime Michel Mouillart, qui gère l’observatoire.
Taux de détention : quelques chiffres
5,22 millions de ménages ne détiennent que des crédits immobiliers. 5,47 millions ne détiennent que des crédits à la consommation. 3,20 millions détiennent à la fois un crédit immobilier et un crédit à la consommation.
En 2009, 6,32 millions de ménages ont eu recours à au moins un nouveau crédit (-9,2 % en 2009) correspondant à 8,99 millions de nouveaux prêts (-9,7%) dont 1,91 million de crédits immobiliers (-13%) et 7,08 millions de crédits à la consommation (-8,6%).
Dans l’ensemble, selon l’Observatoire, les évolutions récemment observées montrent que la détérioration du rapport au crédit des ménages s’explique essentiellement par la dégradation de leur environnement économique et financier. « Les ménages ne rencontrent pas de difficultés particulières du fait de leur pratique du recours au crédit. Pour la plupart d’entre eux, et cela peut sans doute paraître paradoxal, conclut-il, les ménages détenant des crédits vivent mieux leur rapport au crédit aujourd’hui qu’il y a six ou même douze ans ».