+ 11 %. C’est la progression moyenne de l’encours de l’épargne salariale sur un an, selon les données à fin juin publiées par l’Association Française de Gestion de la Gestion Financière (AFG). C’est surtout le Perco (Plan d’Epargne pour la Retraite Collectif) qui a bénéficié de la progression des souscriptions, avec une progression de 48 %. Au total, l’épargne salariale représente désormais un encours de 84,6 milliards d’euros.
Epargne salariale : bonnes performances de l’ISR et de la finance solidaire
L’épargne salariale correspond aux fonds de participation, aux montants des primes d’intéressement versées et aux encours gérés des Plans d’Epargne Entreprise (PEE) et des Plans d’épargne pour la retraite collectifs (PERCO).La sensible progression annuelle des encours souligne que même si, depuis 2009, les salariés ont la possibilité de percevoir immédiatement leur participation, une grande partie d’entre eux (les deux tiers) préfère l’épargner.
Sur six mois, les encours sont néanmoins stables comparés à fin décembre 2009.
Le nombre de détenteurs se maintient également, à 11,7 millions.
Même si cela constitue encore une épargne marginale, l’ISR et la finance solidaire tirent particulièrement bien leur épingle du jeu car leurs encours progressent respectivement de 50 % (à 4,6 milliards d’euros) et de 18 % (à 1,5 milliard d’euros) sur les six premiers mois de 2010. Ils bénéficient d’un cadre législatif favorable avec notamment l’obligation de proposer au moins un fonds commun de placement en entreprise solidaire dans le cadre du PERCO et, depuis le 1er janvier 2010, dans les plans d’Epargne Entreprise.
A fin juin, les fonds diversifiés constituaient 61 % des encours, contre 39 % pour les fonds d’actionnariat salarié. Les encours de ces derniers ont reculé de 6 % sur six mois, soit moins que le recul du CAC 40 (-13 % sur 6 mois).
Le développement des PERCO devrait se poursuivre à l’avenir
Créé par la loi de 2003 sur la réforme des retraites, le PERCO a pour objectif de permettre aux salariés du secteur privé de se constituer un complément de retraite.
Sur les six premiers mois de 2010, 667 millions d’euros supplémentaires sont venus alimenter les PERCO, une progression de 54 % par rapport à la même période de 2009. L’encours reste modeste à 3,45 milliards d’euros au 30 juin 2010.
C’est surtout la participation, souvent complétée par l’abondement de l’employeur, qui draine les flux les plus importants.
Le profil type de l’adhérent au PERCO est un homme de 47,5 ans, qui détient un encours moyen de 5.474 euros.
Notons que la réforme des retraites, récemment adoptée par le Parlement contient plusieurs dispositions en faveur de l’épargne retraite, notamment les mesures suivantes :
A partir de 2011, et à défaut de précision de la part du salarié, la participation qui lui revient sera affectée, pour moitié, dans un PERCO, lorsqu’il a été mis en place dans l’entreprise. Toutefois, le salarié peut tout à fait demander – mais il doit le faire explicitement – le versement en tout ou partie de ces sommes sur son Plan d’Epargne Entreprise.
Le salarié pourra, en l’absence de compte épargne-temps dans l’entreprise, et dans la limite de cinq jours par an, verser les sommes correspondant à des jours de repos non pris sur le PERCO.
Enfin, si certains salariés bénéficient d’un régime de retraite chapeau, l’entreprise devra proposer à tous les salariés un PERCO ou un autre dispositif d’Epargne retraite.
Accéder aux communiqués de l’AFG sur l’épargne salariale et le PERCO