Les résultats des tests de résistance bancaire réalisés sous le contrôle de la nouvelle Autorité de supervision bancaire européenne (EBA) ont été rendus publics vendredi 15 juillet 2011.
91 établissements de 21 pays représentant 65 % des actifs bancaires de l’Union européenne ont été testés, dont quatre banques françaises : BNPP, Société Générale, BPCE et Crédit Agricole.
Celles-ci ont passé l’examen avec succès : leurs fonds propres sont jugés largement suffisants pour supporter les effets de situations économiques négatives si celles-ci venaient à se produire.
En revanche, huit banques européennes ont échoué. Il s’agit de cinq banques espagnoles, de deux banques grecques et d’une banque autrichienne. Pour être sécurisées, elles devront rapidement augmenter leurs fonds propres (à hauteur de 2,5 milliards d’euros) ainsi que s’y sont engagés par avance les Etats européens.
S’y ajoute le cas litigieux de la banque allemande régionale de Hesse-Thuringe (Helaba) qui a refusé que l’on publie ses résultats, après avoir contesté la méthodologie.
En outre, seize banques n’ont réussi l’examen que de justesse. Elles devraient également annoncer des mesures de redressement.
La Grèce (2 banques en échec et 2 banques fragiles sur 6 testées) qui n’arrive plus à financer sa dette publique auprès des investisseurs privés, va donc devoir trouver des ressources supplémentaires pour réaliser cette consolidation bancaire.
Le système bancaire espagnol (12 banques en échec ou fragiles sur 25 testées) apparait également encore loin d’être totalement assaini.
En revanche le test a été positif pour les banques de l’Italie, du Portugal et de l’Irlande, trois autres pays actuellement au cœur de la crise de la dette publique européenne.
En savoir sur le test de résistance bancaire (ou stress test) avec les mots de la finance