L’institut TNS Sofres a rendu publics, le 20 juillet 2007, les résultats du » baromètre de l’épargne » qu’il réalise régulièrement depuis 2004 pour La Banque Postale et le journal Les Echos.Sondage après sondage, de grandes données évoluent peu. Les Français considèrent que l’épargne est une chose aussi nécessaire (depuis 2004 au moins 8 sur 10 le disent à chaque sondage) que difficile à réaliser (3 sur 4 le pensent). Et seulement une petite moitié des Français réussit à le faire durant les trois mois précédant chaque enquête.
Des difficultés à épargner pour sa retraite
Les motifs d’épargner évoluent peu. La constitution d’un « matelas » et la réalisation d’un investissement viennent en tête. La préparation de la retraite arrive en dernière position. Les Français sont pourtant préoccupés par leur niveau de retraite future, mais ils sont un tiers à peine à mettre effectivement de l’argent de côté. C’est une proportion stable voire en léger recul depuis trois ans.
Autre constante, les Français considèrent qu’un investissement financier est risqué ( 8 sur 10 le disent pour les actions). Mais ils jugent non risqué un investissement immobilier, y compris s’il s’agit de l’achat d’un bien locatif ( 65 % l’affirment).
Le « hit parade » des placements financiers n’évolue pas non plus. L’assurance vie (en Euros) est toujours plébiscitée ( 57 % des Français investiraient sur ce produit s’ils avaient de l’argent à placer) et l’attractivité des SICAV et des Fonds communs de placement stagne loin derrière ( 26 %).
Prudence vis à vis de la Bourse
Dans un tel panorama, les évolutions au cours des 6 derniers mois n’en sont que plus notables. La principale concerne le manque d’attractivité de la Bourse.
A la question « Personnellement, l’évolution de la Bourse ces derniers mois a-t-elle plutôt tendance à vous inciter à acheter des actions? », le grand public répond « oui » à seulement 10 %, soit 3 points de moins qu’il y a 6 mois. Le recul est encore plus sensible pour ceux qui détiennent déjà des actions. Ils étaient 43 % à dire « oui » en décembre 2006. Ils ne sont plus que 29 % en juin 2007.Pourtant, paradoxalement, les Français sont un peu moins nombreux à trouver que les actions sont un produit risqué ( 80 % contre 84 % il y a 6 mois) et beaucoup moins à le penser pour les SICAV et les Fonds communs de placement ( 29 % seulement contre 43 % en décembre 2006).