Bel avenir pour les espèces !
Malgré la montée en puissance du règlement par carte bancaire, le paiement « en liquide » garde de nombreux adeptes en France, notamment chez les plus âgés. Les espèces sonnantes et trébuchantes riment donc toujours avec… rassurantes.
Quand on interroge les Français sur l’utilisation des espèces dans l’avenir, 54 % d’entre eux estiment qu’ils payeront autant voire plus en liquide dans quelques années (48 %, autant et 6 %, plus. C’est une des conclusions intéressantes de l’étude que vient de réaliser la société WINCOR-NIXDORF sur « Les Français et l’argent liquide » (Avril 2010). Certes une majorité des Français ont le sentiment qu’ils règlent leurs achats moins en liquide qu’auparavant et c’est notamment le cas chez les plus jeunes (moins de 35 ans) et chez les plus hauts revenus, mais l’étude montre fortement que les Français conservent un rapport « charnel » avec l’argent liquide : soit parce qu’il est disponible sur eux (notamment chez les hommes, les personnes âgées et les hauts revenus) soit parce qu’il est « caché » chez soi (ce serait le cas de plus d’un Français sur trois !), soit parce qu’il permet de régler tout simplement la majorité des opérations courantes du quotidien (56 % des transactions ont une valeur inférieure à 15 €). Le seuil de 15 € reste le seuil psychologique au-delà duquel le Français recourt à un autre moyen de paiement : chèque, carte bancaire.
Loin donc de disparaitre du paysage des paiements, l’argent liquide reste donc massivement présent : 95 % des Français en ont sur eux. La somme moyenne d’argent liquide détenue serait de 37 €, mais les écarts par rapport à cette moyenne varient considérablement, entre les personnes âgées (59 €) et les moins de 35 ans (20 €).
Les retraits d’argent liquide sont contrastés selon la catégorie professionnelle : plus le revenu est élevé, plus les retraits sont fréquents. La somme médiane retirée est de 46 euros, mais elle est de 141 € pour les plus de 65 ans et de 40 € pour les moins de 35 ans. Les retraits sont faits plutôt dans les agences bancaires (51 %) que dans les DAB extérieurs (44 %) pour des raisons de sécurité.