Petit à petit les épargnants français reviennent sur les marchés financiers, mais les craintes restent encore nombreuses. Le baromètre La Banque Postale – Les Echos réalisé en octobre par TNS Sofres retrace point par point cette inquiétude.
Un désir d’épargner, des difficultés à le faire
A en croire le baromètre, l’appréhension des fins de mois difficiles est grandissante. La préoccupation principale des Français reste à 75 % le chômage, loin devant la santé (53 %) ou le financement des retraites (45 %). Une personne sur deux déclare ne pas avoir la capacité d’épargner et un quart des Français comptent recourir à leurs réserves. Une tendance qui se ressent principalement sur les livrets A qui subissent une désépargne nette en cette fin d’année. Pour autant, les Français en capacité d’épargner estiment être en mesure de mettre de côté 14 % de leurs revenus chaque mois. Sur le deuxième semestre 2009 on constate une légère reprise de 3 points de l’épargne, après la forte baisse (- 8 points) de l’année 2008.
2{Aversion au risque2}
Première constatation, les épargnants conservent une aversion pour le risque très forte et continuent de préférer, comme depuis le début de la crise, les placements peu risqués et liquides. Le produit financier préféré des Français reste le livret A avec 48 % d’intention de placements au cours des trois prochains mois. L’assurance vie séduit aussi de plus en plus : 53 % des épargnants seraient prêts à y investir leur argent en évitant toute prise de risque. En effet 90 % de ces épargnants choisiraient des contrats en euros plutôt que des contrats en unités de compte (9 %).
2{Méconnaissance des évolutions boursières2}
L’étude nous apprend aussi que les Français n’ont pas de grand intérêt pour la Bourse. Ils ne sont qu’un sur cinq à s’être rendu compte que la Bourse a rebondi durant les six derniers mois et la moitié d’entre eux estime même qu’elle a continué de baisser. Cette méconnaissance explique en partie le faible intérêt des Français pour la Bourse. En février 2009, 6 % du grand public se disait prêt à acheter des actions après constatation de l’évolution de la Bourse, contre 19 % chez les actionnaires. Au mois d’octobre, après l’embellie des derniers mois, seuls 10 % (+ 4 points) du grand public se disaient incités contre 36 % (+ 17 points) pour les actionnaires.
Immobilier : beaucoup d’opportunités mais peu d’intentions d’achats
On constate aussi un léger mieux sur le marché immobilier. En 2008 seul un Français sur quatre estimait que le moment était idéal pour un achat de ce type contre 50 % des Français aujourd’hui. Mais dans les faits, l’écart entre cette constatation et les personnes ayant réellement un projet immobilier (7 %) dans l’année ne cesse de grandir. A titre de comparaison, les personnes estimant le moment judicieux pour investir dans l’immobilier en juin 2008 étaient 27 % pour 13 % ayant réellement un projet, soit un écart de 14 points contre 43 aujourd’hui…
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