Une récente étude de la « Lettre Economique et Financière » publiée fin septembre par l’Autorité des marchés financiers (AMF) montre que sur les dix dernières années (de 1997 à 2006), les ménages des principaux pays européens (France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Unis, Pays-Bas) orientent de plus en plus leur épargne vers des solutions collectives au détriment des placements bancaires et des achats directs de valeurs mobilières. L’épargne collective englobe ici les titres d’ OPCVM, les placements sous forme de contrats d’assurance vie et auprès des fonds de pension.Cette situation s’explique par la combinaison de différents facteurs dont l’allongement de la durée de vie (les citoyens épargnant plus longtemps), une fiscalité avantageuse et des marchés financiers en forte croissance.
Si les conditions économiques restent favorables (niveau modéré des taux d’intérêt à long terme, cours boursiers en croissance et fiscalité incitative), l’épargne collective devrait connaître d’ici à cinq ans un bel essor. Le stock d’épargne des citoyens des pays précédemment cités pourrait atteindre 10 000 milliards d’euros en 2011. Une croissance de plus de 30 % par rapport à 2006. Cette croissance serait alimentée par une forte demande en assurance vie. La France s’inscrirait dans cette perspective : l’encourt des contrats d’assurance vie progresserait ainsi de 42 % avec un renforcement de la demande de titres d’OPCVM (+40 %) sur la période 2006-2011.Le choc financier constaté cet été pourrait s’il était durable inciter les européens à revoir leur choix d’investir sur des titres financiers risqués (actions..) plutôt que dans des placements sur livrets ou sans risques. Toutefois cela ne devrait remettre en cause le poids croissant de l’épargne collective comme moyen d’investir dans des placements financiers.
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