Dans le journal les Echos du 18 Août 2008, Cyril Demaria, enseignant à l’ESCA, l’EADA, et la ZHAW lance un vibrant plaidoyer pour l’éducation financière. « Auguste Comte l’avait fait pour l’astronomie, ce doit être possible pour la finance : l’école du soir financière pour tout le monde. Apprendre à gérer un budget, à faire des simulations financières, à comprendre ce qu’est un prêt (notamment immobilier) et à décrypter le discours financier ».
Telle est selon lui l’une des leçons principales qui devrait être tirée de la crise financière actuelle, qui montre combien la population est vulnérable. « L’inculture publique en matière financière est notoire, en particulier aux Etats-Unis », constate-t-il. « Les excès et les abus (des banques, organismes de crédit et de recouvrement) sont généralement liés à une dissymétrie d’information entre les professionnels de la finance et les non professionnels ».
« Financée sur le crédit formation des sociétés au titre de la formation continue », l’éducation financière doterait les individus « des outils pour éviter de faire les frais des ratés de l’innovation financière » et devrait être considérée comme une « obligation morale »… Pour les personnes fragiles en difficulté, l’auteur suggère même « des cours obligatoires » sanctionnés par un « système de permis, » qui interdirait aux banques « de vendre certains produits si un certain niveau de connaissances n’est pas atteint ».
Nous remercions Monsieur Demaria de se faire le héraut de l’éducation financière que nous sommes chargés d’acclimater en France. Toutefois, par modestie, et parce que nous croyons à la régulation dont nous sommes d’ailleurs issus, nous ne pensons pas, comme l’écrit Monsieur Demaria « qu’il s’agit du seul moyen de défendre efficacement le droit des consommateurs, des épargnants, des investisseurs et des entrepreneurs… ».
Un moyen, certes important, qui va de pair avec l’amélioration de la régulation et des règles protectrices des consommateurs de produits financiers.