Le niveau d’endettement observé en moyenne pour l’ensemble des dossiers étudiés s’établit à 34 500 euros. En moyenne près de 10 dettes sont recensées par dossier. 83 % correspondent à des dettes bancaires, 9 % à des arriérés de charges courantes (loyers, factures d’électricité etc.) et 8 % à des arriérés de dettes diverses. Les dettes bancaires sont présentes dans 95 % des dossiers, à hauteur de 5,8 dettes en moyenne par dossier et l’endettement moyen s’établit à 30 170 euros. Des crédits à la consommation sont présents dans 91% des dossiers et parmi eux les crédits renouvelables sont hyper prédominants puis que présents dans 82 % des dossiers (4,2 dettes par dossier en moyenne) représentant un encours moyen de 17 000 euros. Des prêts immobiliers sont présents seulement dans 7 % des dossiers mais pour un montant moyen de 89 100 € soit presque 3 fois plus que pour la moyenne des surendettés. La plongée dans le surendettement d’accédants à la propriété dont les charges s’avèrent excessives notamment du fait d’une baisse de revenus est moins fréquente mais non négligeable.
De nombreuses rechutes
La Banque de France s’est particulièrement intéressée aux situations correspondant à un redépôt de dossier c’est-à-dire d’une certaine façon à un échec du traitement du surendettement. Le chiffre frappe par son ampleur : 71 567 dossiers, soit 40 % des dossiers acceptés durant la période. Plus de 4 fois sur 10, le redépôt est consécutif à la fin d’une mesure provisoire. 3 fois sur 10, c’est la situation professionnelle et personnelle qui a changé (baisse de ressources), 1 fois sur 10 le redépôt est lié à un nouvel endettement et seulement 3 fois sur 100 au non respect du plan précédent à situation inchangée. Les difficultés du traitement du surendettement peuvent être rapprochées de la faible capacité de remboursement également soulignée dans l’enquête.84 % des dossiers présentent une capacité de remboursement inférieure ou égale à 450 euros (contre 74 % et 78 % lors des précédentes enquêtes). 56 % des dossiers présentent même une capacité de remboursement négative soit deux fois plus qu’en 2001. « Les causes de cette évolution, note la Banque de France, sont sans doute à rechercher dans le faible niveau des ressources conjugué à une augmentation des charges ».
Pour aller plus loin :
Voir l’Enquête complète et le dossier surendettement sur notre site.