Le taux de détention des crédits est stable, malgré la crise
Le taux de détention des crédits correspond à la proportion de ménages détenant un ou des crédits à la consommation et/ou immobiliers. En 2011, le taux global de détention des crédits est resté stable par rapport à l’année précédente. 49,4 % des ménages sont endettés à fin 2011 (contre 49,5 % fin 2010), malgré la crise de la dette souveraine en zone euro à partir de l’été 2011. C’est un des niveaux les plus bas constatés depuis 20 ans.
Le taux de détention des crédits immobiliers a très légèrement progressé, passant de 30,5 % en 2010 à 31 % en 2011. La souscription de crédits immobiliers a été plus forte à l’automne, après une baisse durant l’été 2011, certainement en raison des annonces de refonte du PTZ+, de disparition fin 2012 du dispositif Scellier et de réforme de la taxation des plus-values. 23,3 % de ces ménages détiennent des crédits immobiliers pour accéder à la propriété (contre 23,2 % en 2010).
Le taux de détention des crédits à la consommation est stable : 30,2 % des ménages ont au moins un crédit à la consommation, contre 30,1 % en 2010.
La diffusion et l’utilisation du crédit à la consommation ont évolué
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L’utilisation du crédit à la consommation évolue. Les ménages ont recours à ces crédits essentiellement pour financer des projets durables comme l’achat d’un véhicule (59,9 % des ménages détenant un ou des crédits à la consommation) ou d’un bien d’équipement de la maison (20,9 % de ces ménages). Le financement des dépenses de loisirs ou de consommation courante recule (parts respectives : 3 % et 9,6 % des ménages détenant un ou des crédits à la consommation).
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Les lieux de souscription des crédits à la consommation changent également. Les ménages souscrivent davantage ces prêts auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit (20,4 % en 2011 contre 19,7 % en 2010).
Par contre, la diffusion du crédit via des cartes « magasin » continue de reculer (6,3 % des ménages en 2011 contre 13,6 % il y a dix ans). Comme la diffusion des crédits affectés (sans carte) directement contractés sur le lieu de vente au moment de l’achat (6,6 % en 2011 contre 6,8 % en 2010).
Les ménages ressentent une dégradation de leur situation financière et deviennent très prudents pour l’avenir
En 2011, les ménages français estiment que le poids de leurs charges de remboursement s’est alourdi. 46 % des ménages détenant un crédit ressentent une dégradation de leur situation, en hausse de 5,6 % par rapport à fin 2010. Et pour l’ensemble des ménages, cette perception est encore plus négative, pour 46,4 % d’entre eux, en hausse de 6 % par rapport à fin 2010.
Parmi les ménages qui détiennent des crédits, ils sont encore 85,7 % à juger leurs charges de remboursement supportables à fin 2011, une proportion toutefois en légère dégradation (86,2 % à fin 2010).
Enfin, seulement 4 % des ménages envisagent de souscrire un crédit immobilier en 2012 (contre 4,8 % en 2010 et 5,6 % en 2009) et 3,6 % des ménages envisagent de souscrire un crédit à la consommation en 2012 (contre 4,1 % en 2010 et 4,4 % en 2009). C’est la première fois que l’Observatoire constate un niveau d’intentions aussi bas.