Un taux d’épargne en hausse
En 2011, le taux d’épargne des ménages français a atteint 16,8 %, soit une hausse de 0,7 point par rapport à 2010.
Ce taux d’épargne est particulièrement élevé. Il faut retourner 28 ans en arrière, soit en 1983, pour trouver niveau aussi important. Par exemple, en 2006, le taux d’épargne était de 15 %.
Pourquoi cette hausse du taux d’épargne ?
Il s’agit principalement d’une épargne de précaution pour se prémunir contre les aléas de la vie. En cette période de ralentissement économique, c’est surtout la crainte du chômage qui pousse les Français à épargner. Quand le pouvoir d’achat augmente, les Français ont tendance à utiliser cette hausse pour épargner et non pour consommer. Entre 2010 et 2011, le pouvoir d’achat des ménages a augmenté de 1,1 % mais la consommation ne s’est appréciée que de 0,3 %. La différence est l’augmentation de l’épargne.
Comment se compose cette épargne ?
Cette épargne est encore largement constituée de produits non financiers, principalement l’immobilier. En 2011, les Français ont essayé de rembourser leurs crédits immobiliers, ce qui est considéré comme un effort d’épargne. L’immobilier capte ainsi la moitié de l’épargne.
Quant à l’épargne financière, elle reste composée pour près de la moitié de contrats d’assurance-vie. Mais les livrets réglementés ne sont pas en reste. Par exemple, la collecte nette du livret A en 2011 est de 17 milliards d’euros.
Quelles sont les conséquences sur l’économie ?
L’épargne est très importante pour faire fonctionner une économie. Mais un niveau trop élevé peut ralentir la croissance économique puisqu’elle augmente au détriment de la consommation. De plus, l’épargne financière, qui est mieux utilisée pour financer le développement des entreprises, est en net recul. Les Français n’ont épargné que 105 milliards d’euros sous forme de produits financiers en 2011 contre 132,7 milliards d’euros en 2010, soit une baisse de 20,9 %.
À la fin de l’année 2010, les Français détenaient plus de 4 000 milliards d’euros d’actifs financiers. Cela représente près de deux fois le volume du PIB ou deux fois le montant de la dette publique de l’État.
2010 |
1er trim 2011 |
2ème trim 2011 |
3ème trim 2011 |
4ème trim 2011 |
2011 |
|
Taux d’épargne (en %) |
16,1 |
15,9 |
17,3 |
17,0 |
16,8 |
16,8 |
Taux d’épargne financière (en %) |
7,0 |
6,8 |
8,0 |
7,5 |
7,4 |
7,4 |
Variation du pouvoir d’achat (en %) |
+ 0,8 |
+ 0,1 |
+ 0,6 |
– 0,1 |
0,0 |
+ 1,1 |
Source : INSEE
Dans ce tableau, le pouvoir d’achat correspond au revenu disponible brut corrigé de l’inflation.