Des prévisions pessimistes pour 2012
Après une année 2011 plutôt positive pour une période de crise (avec 160 milliards d’euros d’offres acceptées), l’observatoire prévoyait une année 2012 morose avec seulement 130 milliards d’euros produits, soit un repli de 19 %.Cette prévision a été revue à la baisse, suite aux productions de crédits immobiliers réalisées sur le 1er trimestre 2012. Désormais, la nouvelle prévision est établie pour 120 ou 125 milliards, ce qui représenterait une baisse d’environ 24 % par rapport à 2011.
Les crédits pour les biens neufs baissent moins que ceux destinés à de l’ancien
La production de crédits immobiliers destinés à financer des biens neufs a cédé 13 % en avril en rythme annuel, contre + 46 % pour la même période de 2011 ; et sur les quatre premiers mois de 2012, le repli ressort à 24 % contre une hausse de 27 % un an plus tôt.
Pour l’ancien, la production de crédits immobiliers est en fort recul depuis le début de l’année, de l’ordre de – 38 % (en glissement annuel), équivalent au repli vécu au plus fort de la crise au printemps 2009. Sur la même période de 2011, la production de crédits profitait d’une hausse de près de 14 %.
Les taux baissent toujours
Les taux des emprunts immobiliers (fixes et variables) continuent également de baisser pour s’établir en moyenne à 3,67 % en avril, après 3,87% en mars. Par ailleurs, la part de la production de prêts immobiliers à taux révisables dans l’ensemble de la production continue de progresser (7,3 % en avril 2012 contre 5,2 % en décembre 2011).
Les taux variables sont actuellement attractifs car les taux courts sur lesquels ils sont alignés sont à un niveau très bas. Mais il ne faut pas oublier qu’en cas de remontée des taux, ces taux seront révisés à la hausse et, même s’ils sont « capés » (hausse plafonnée), il faut vérifier qu’une telle hausse sera supportable par votre budget.
Une diminution de la durée des prêts
La conséquence de cette baisse des taux d’emprunts porte sur la durée des crédits qui se réduisent légèrement. En effet, la durée moyenne des prêts s’établit désormais à 200 mois en avril, contre 204 mois en mars, alors qu’elle avait connu des niveaux élevés en février avec 212 mois en moyenne, équivalents aux durées de prêt connues en 2009.
L’apport personnel en forte hausse
Dans un marché en récession et en période d’instabilité fiscale (réductions avantages du PTZ+ et du dispositif Scellier), on constate une forte progression de l’apport personnel demandé dans les dossiers immobiliers de 2012. Mais aussi, une réduction des montants empruntés et une augmentation du coût moyen par opération.
L’apport personnel moyen atteint 28 % du coût de l’opération à fin avril 2012 (25 % en 2011) et les montants moyens empruntés ont diminué à 145 800 euros en 2011 (contre 152 900 euros en 2011) ; tandis que le coût moyen par opération s’établit à 204.300 euros (202.900 euros en avril 2011).