Pour la troisième année consécutive, le groupe Humanis, organisme de protection sociale, a analysé les comportements des 50-65 ans pour mieux comprendre leurs usages et identifier leurs attentes (*). Les personnes interrogées s’estiment majoritairement « au-dessus de la moyenne sociale », et jugent leur situation meilleure que celle de leurs enfants, pour lesquels ils continuent de s’inquiéter. Pour autant, l’approche de la retraite est une source d’angoisses financières importantes, pour les plus modestes notamment.
Les placements sont privilégiés pour préparer la retraite et surmonter les coups durs
La quasi-totalité des 50-65 ans a déjà un placement sur des livrets d’épargne. Près de 70 % d’entre eux ont souscrit à une assurance-vie. Lorsqu’ils sont encore en activité, l’épargne est plébiscitée pour compléter ses revenus au moment de la retraite. Et l’épargne est également envisagée comme moyen pour surmonter les coups durs, notamment en cas de problème de santé.
Face à une situation de crise, 36 % des 50-65 ans diminueraient en priorité leurs dépenses pour privilégier leur épargne. Ils sont toutefois 42 % à envisager de réduire simultanément dépenses et épargne en cas de situation de crise.
En période de crise, le budget santé serait diminué en dernier
Pour la génération des 50-65 ans, la santé constitue un poste clé à préserver dans le budget. Le budget santé s’élève en moyenne entre 100 et 300 euros par mois. 87 % des 50-65 ans financent leurs dépenses de santé par la Sécurité sociale. 97 % complètent ces remboursements par des mutuelles ou assurances santé. Et près d’un senior sur cinq les finance également par une épargne. 9 % des 50-65 ans ont même une épargne dédiée à la santé.
En période de crise, les dépenses de santé et l’assurance santé seraient diminuées en dernier, après avoir réduit d’autres postes comme l’équipement, les restaurants, l’habillement, les loisirs, les transports et l’alimentation.
Cependant,en cas de difficultés financières, les 50-65 ans pourraient renoncer aux soins médicaux. 23 % envisagent de renoncer ou de reporter un rendez-vous médical. 25 % également envisagent de renoncer ou de reporter un soin ou un achat de médicaments. Ils envisagent aussi de modifier certains comportements : changer moins souvent de lunettes, éviter de se rendre chez le médecin pour des pathologies mineures, privilégier les traitements homéopathiques ou de médecines parallèles. Et les plus démunis se tourneraient vers d’autres circuits pour se soigner : automédication, dispensaire…
(*) Sondage réalisé sur un panel de 1 019 personnes représentatives des Français âgés de 50 à 65 ans dans le cadre d’une enquête quantitative en ligne, complétée par une enquête qualitative via un blog collaboratif.