Avec son nouvel indice patrimonial, le cabinet IODS (INSEAD OEE Data Services), ayant pour objet de fournir des données aux chercheurs et aux professionnels de la finance en Europe, mesure et analyse la performance de l’épargne financière des ménages français.
Différents types d’actifs sont retenus pour établir cet indice : l’épargne bancaire (dépôts, livrets, comptes à terme) ; les titres détenus directement ou indirectement (actions cotées et non cotées, obligations, fonds d’investissement) ; l’assurance vie ; les produits de retraite.En revanche, il n’intègre pas l’épargne résultant de l’immobilier (sauf les produits d’investissement immobilier du type FCPI-SCPI).
Le calcul de la performance est établi sur la base des intérêts, dividendes, plus-values, desquels sont retranchés les frais et commissions versés aux gestionnaires. Il n’est pas tenu compte de la fiscalité de l’épargne.
Une alternance de performances positives et négatives
La performance de l’épargne financière des Français s’établit à 3,9 % en moyenne annuelle, sur la période s’étendant de décembre 1995 à septembre 2012. Comparativement, sur cette même période, le taux moyen de l’inflation était de 1,6 %.
Mais au cours de ces 17 années, le taux de performance a évolué à la hausse et à la baisse. La performance dépend du point d’entrée. Par exemple, pour un capital investi début 2000, jusqu’à fin septembre 2012, la performance annuelle moyenne n’est que de 2,6 %, avec un taux d’inflation de 1,8 % sur cette période. L’indice a été orienté à la baisse au cours de deux périodes : en 2000-2002 et en 2007-2009.
Doublement de la part de l’assurance-vie dans le patrimoine des ménages français
La structure du patrimoine financier des Français a évolué au cours de ces dernières années. Entre 1995 et 2012, la part de l’assurance-vie a doublé, passant de 21 % à 40 %. A l’inverse, l’épargne bancaire a perdu 10 points, représentant 31 % des placements des ménages français contre 41 % précédemment. Les OPCVM ont diminué de moitié (de 15 à 7 %). Et la part des actions cotées et des obligations détenues en direct ne représentent plus qu’une très faible proportion des placements des Français : respectivement 4 % et 2 %.