Ce n’est pas la panacée, bien sûr, mais après la baisse du taux du livret A intervenue au premier août dernier, à 1,25 % net, le plan d’épargne logement offre un taux net de prélèvements sociaux de 2,11 % (2,50 % bruts). Et avec la prime d’Etat, débloquée si le détenteur du plan fait jouer son » droit à prêt » au terme de quatre années, le taux peut grimper jusqu’à 2,95 %.
Un produit d’épargne à court-moyen terme
Le PEL implique toutefois une contrainte : il faut verser un minimum d’épargne chaque année pour bénéficier du taux garanti : 540 € par an, soit 45 € par mois par exemple, a priori pour une durée de quatre années. Mais dans les faits, dès que l’on atteint la troisième année, il est possible de clôturer le plan en bénéficiant du taux de 2,50 % sans pénalité. Toutefois, les droits à prêt et la prime seront perdus et le PEL est fermé. Et entre 3 et 4 ans, la prime acquise au 3ème anniversaire est diminuée de moitié et le PEL est également fermé.
Si le plan est clôturé avant 2 ans, les intérêts sont recalculés au taux du CEL en vigueur à la date de clôture, qui est lui-même inférieur au taux du livret A. En effet, le taux du CEL, égal « aux deux tiers du taux des livrets A, avec arrondi au quart de point le plus proche », est désormais égal à 0,75%, soit 0,63% net de prélèvements sociaux.
Le rendement peut grimper à 2,95 % si on souscrit un prêt immobilier
Pour ceux qui ont conservé leur plan au moins 4 ans et ont respecté la règle du jeu, le rendement peut grimper, au maximum, à 3,50 % bruts, soit 2,95 % nets d’impôts. Mais pour capter ce taux, il faut souscrire un prêt immobilier d’un minimum de 5 000 euros. En effet, et pour les PEL souscrits à compter du 13/12/2002, la prime d’Etat, égale à 2/5ème du taux de rendement et plafonnée à 1 525 €, n’est accordée qu’en cas de prêt immobilier. Cependant, au taux actuel du prêt CEL, soit 4,20 % hors assurances, le crédit n’est pas très intéressant, sachant que les taux des crédits « classiques » se négocient aujourd’hui à environ 3 %. Il faut donc réaliser des simulations afin de vérifier si l’octroi de la prime compense l’écart de taux de prêt.
Un placement à fiscalité allégée
Comparé à d’autres formules d’épargne à court terme fiscalisés comme les « super livrets » proposés par certaines banques ou encore les comptes à terme, le PEL redevient donc attractif. Le PEL ne supporte que les prélèvements sociaux (au taux de 15,5 %) mais pas d’impôt sur le revenu avant 12 ans. Les livrets fiscalisés, eux, sont soumis aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu.
Ici encore, il faut donc savoir faire ses comptes, sachant que l’opération est parfois difficile pour certains livrets offrant un taux bonifié sur une durée restreinte (3 ou 4 mois) puis un taux plus bas ensuite.
Un livret offre un rendement de 5 % sur 4 mois puis 1,60 % sur le reste de l’année. Le rendement sur 12 mois s’établit à 2,73 % bruts (lire notre article » Savez-vous calculer un taux de rendement « ).Il faut bien entendu déduire les prélèvements sociaux, soit un taux de 2,30 %, puis ensuite l’impôt sur les intérêts qui est désormais fonction de votre taux marginal d’imposition (sauf pour quelques exceptions).Pour un contribuable imposé à 14 %, le taux net retombe ainsi à 1,98 %, soit moins que le rendement du PEL.Voir notre article sur Les revenus de vos placements financiers
Exception faites des livrets règlementés que sont les Livrets A, Jeune, de Développement durable (LDD) et d’épargne populaire (LEP) qui sont totalement exonérés d’impôts, l’ensemble des produits d’épargne sont taxés.