Selon les statistiques présentées par la Caisse des dépôts, la décollecte nette du Livret A - c'est à dire l'excès des retraits sur les dépôts - s'est poursuivie en octobre après la forte décollecte constatée en septembre. Alors qu’en septembre, les retraits avaient dépassé les dépôts de 1,56 milliard d’euros, la décollecte sur le produit jusque là préféré des Français s’est confirmée en octobre, atteignant 1,44 milliard d’euros. Sur deux mois, la décollecte atteint donc le chiffre rond de 3 milliards d’euros.
Si l’on se place sur une perspective d’ensemble de l’année 2013, soit dix mois, la collecte nette (dépôts moins retraits) s’établit désormais à 12,58 milliards d’euros, soit près de deux fois moins que sur la même période de l’année précédente (23,06 milliards).
En 2013, le livret souffre de la baisse de son taux, de 1,75 % à 1,25 %, intervenu début août.
Comme le prévoit la loi, le taux du Livret A a baissé en août en raison de la faiblesse de l’inflation. Or l’inflation reste encore à des niveaux très bas : en octobre, elle atteignait 0,6 % en variation annuelle selon l’Insee : » Sur un an, les prix à la consommation ralentissent nettement, leur taux de croissance passant de +0,9 % en août et septembre 2013 à +0,6 % en octobre 2013, son niveau le plus bas depuis novembre 2009″. A 1,25 %, la rémunération du livret A offre donc – comme c’est d’ailleurs une obligation législative – une protection du capital placé contre l’érosion monétaire.
Si la tendance se poursuit, il est prévisible, si le gouvernement applique strictement le mode de calcul, que le livret d’épargne le plus connu des Français voit son taux baisser à nouveau en février prochain.
A fin octobre, les sommes déposées sur le Livret A se montaient à 262,6 milliards d’euros.
