Comme chaque année au mois de janvier, les assureurs communiquent sur les performances réalisés sur les fonds en euros des contrats d’assurance vie au titre de l’année précédente. Sans surprise, avec des rendements compris entre 2.5% et 3.5%, on assiste en moyenne à une réduction du taux de 0,20 % par rapport au « millésime » 2012. Les assurances ont pâti de la baisse des rendements des marchés obligataires. Mais dans le même temps, la bonne tenue des marchés boursiers leur ont permis de limiter la casse, voire d’engranger une partie des gains dans la Provision pour Participation aux Excédents.
De fait, une bonne partie des contrats affiche un rendement en très légère baisse, de 0,20 point en moyenne. D’autres (ils sont assez rares), parviennent à afficher le même taux qu’en 2012. Et deux ou trois contrats -c’est l’exception- parviennent à donner plus que l’année précédente.
Certains assureurs n’ont pas encore publiés ces informations. Pour connaitre le taux de rendement de votre contrat, il convient de vous renseigner sur le site Internet de la compagnie d’assurance ou de contacter votre conseiller.
Ces taux sont nets de frais de gestion du contrat, mais il faut ensuite déduire les prélèvements sociaux de 15,5 %.Un contrat affichant 3 % offre en réalité un rendement net de prélèvements sociaux de 2,55 %, voire moins si les gains sont imposables à l’impôt. Cela dépend de l’âge du contrat et des sommes retirées…
Le rendement baisse certes un peu en 2013, mais le taux réel (inflation déduite) est supérieur à celui de 2011 et 2012.
Un taux moyen supérieur au Livret A
Avec un rendement net d’impôt de 1,25 %, le Livret A fait pâle figure. Ce taux historiquement bas du plus célèbre des livrets d’épargne (qui ne pourra pas remonter en février prochain, au mieux rester inchangé), explique les forts mouvements de décollecte constatés depuis la fin de l’été, date à laquelle le taux avait été abaissé de 1,75 % à 1,25 %. Les retraits sur le Livret A ont été supérieurs aux dépôts en novembre, pour le troisième mois de suite, la décollecte nette atteignant 790 millions d’euros, selon des chiffres publiés lundi par la Caisse des dépôts.
De quoi le fonds en euros est-il constitué ?
Le portefeuille du fonds euros est constitué pour 80 % environ d’obligations. Ceci s’explique par le fait que les assureurs ont le devoir de garantir au souscripteur les sommes placées sur ce support : le risque financier est porté par la compagnie d’assurance.
Ce type de placement a l’avantage d’offrir une rémunération annuelle, grâce aux coupons distribués et d’être remboursé à l’échéance. Les émetteurs des obligations sont des Etats (emprunteurs « souverains ») et des sociétés privées (emprunts « corporate »). Une petite partie du fonds euros est investie en actions (5 à 10 % selon les époques et les assureurs). Le risque est certes plus élevé mais le rendement du dividende et la perspective de plus-values à long terme permet d’espérer améliorer l’ordinaire. L’immobilier est une autre composante classique du fonds euros, notamment l’immobilier d’entreprise et de centres commerciaux. Les loyers reçus sont complétés par une revalorisation des actifs détenus.