« Compte tenu de l’attention qui est celle du président de la République et du gouvernement au pouvoir d’achat de l’épargne populaire, je maintiendrai le taux du livret A à 1,25 % » a précisé Pierre Moscovici, le mercredi 15 janvier sur LCI/Radio classique. Le ministre des Finances a invoqué des circonstances exceptionnelles (un niveau très faible d’inflation de + 0,7 % sur un an) pour déroger au mode de calcul du livret A qui aurait dû mécaniquement baisser à 0,75 %.
Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France proposait 1 %. Bercy n’a pas suivi la recommandation.
Un rendement faible, mais qui protège de l’inflation
Les taux de l’épargne réglementée restent donc inchangé : Le Livret de Développement Durable se maintient à 1,25 % et le LEP à 1,75 %. Des rendements certes assez faibles, mais qui présentent un avantage par rapport aux autres produits d’épargne puisque les livrets réglementés ne supportent ni prélèvements sociaux, ni impôt sur le revenu. Ce sont donc des taux nets. Qui sont bien supérieurs à l’inflation.
Recevoir 1,25 % net quand l’inflation est à 0,7 %, c’est plus intéressant que 4 %… quand l’inflation est à 4 % ou 8 % quand l’inflation est à 12 %, comme ce fut le cas au début des années 80 !
Avant de les comparer à une autre formule de placement, il convient donc de prendre en compte l’impact de la fiscalité.
Les taux de l’épargne réglementée
Produit |
Plafond de versement |
Rendement net au 1er février 2014 (*) |
Livret A / Bleu |
22 950 € |
1,25 % |
LDD (Livret de Développement Durable) |
12 000 € |
1,25 % |
LEP (Livret d’Epargne Populaire) |
7 700 € |
1,75 % |
Livret Jeune |
1 600 € |
1,25 % minimum |
(*) Tous ces livrets sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux