Si les femmes sont globalement plus présentes à l’université (57,2 % toutes formations confondues), à sa sortie, elles perçoivent en moyenne un salaire nettement inférieur à celui des hommes (1 865 euros contre 2 312 euros nets par mois). 31 % d’entre elles occupent un emploi à temps partiel, ce qui justifie en partie cet écart de salaire. Des inégalités présentes sur le marché du travail et dans la vie quotidienne. L’exemple le plus frappant est le partage des tâches domestiques (cuisine, ménage, courses, soins aux enfants…) : les hommes s’y attardent en moyenne 2h13 par jour contre 4h01 pour les femmes… Conséquence de ces inégalités, leur retraite moyenne est aujourd’hui inférieure de 31 % à celle des hommes.
A l’échelle européenne, la France ne fait pas non plus office d’exemple. Si l’on considère le taux d’emploi des femmes, elle se situe à la 14e place, derrière la Suède, le Danemark, la Finlande et… l’Allemagne, considérée pourtant comme un pays où il est très difficile de conjuguer emploi et maternité. Pourtant, des progrès ont été réalisés ces dernières années notamment en terme de représentation politique : presque un parlementaire européen français sur deux est une femme, plaçant ainsi la France au-dessus de la moyenne européenne. Des progrès davantage liés à la mise en place de quotas qu’à des changements de mentalité… A ce jour, depuis le départ d’Anne Lauvergeon de la tête d’Areva en 2011, aucune femme n’est à la tête d’une société du CAC 40. Tout un symbole…