Pour l’entreprise, deux principales sources de financement
Lorsqu’un chef d’entreprise souhaite financer de nouveaux projets ou encore étendre ses activités, il a le choix entre deux grandes sources de financement : emprunter ou ouvrir son capital à d’autres actionnaires.
Le financement par le crédit
C’est bien souvent l’option prise par les chefs d’entreprise. Dans la plupart des situations, c’est via un crédit bancaire que le financement est accordé. Pour la banque et pour l’entrepreneur, les avantages sont réels. Pour la première, l’octroi d’un crédit fidélise son client et est une source de rémunération (intérêts). Pour le chef d’entreprise, le recours au crédit évite souvent d’utiliser la trésorerie disponible et permet d’étaler l’emprunt sur la durée d’amortissement (notamment lorsque le prêt sert à acquérir des biens d’équipement).Certains éléments sont à observer, tels le niveau et le type de taux (fixe ou variable), le coût des assurances… Dans cette formation, Philippe Demilly a rappelé les règles comptables, notamment la comptabilité en partie double et les notions de débit et de crédit.
Une autre solution, pour le chef d’entreprise, est « d’emprunter sur le marché », c’est-à-dire d’émettre des obligations. Les avantages sont multiples : ne pas dépendre d’une banque et lever des montants substantiels. Les inconvénients également, puisque l’émission d’obligation, avec un coût non négligeable, est réservée aux grandes entreprises, et le taux de l’emprunt sera avant tout fonction de la notation de la société.
Le financement par les fonds propres
Les entreprises peuvent également ouvrir leur capital. D’autres investisseurs (actionnaires) deviennent alors propriétaires d’une partie de l’entreprise. Pour l’entrepreneur, cet apport de fonds propres n’est pas une dette et ne doit dons pas être remboursé. En outre, les nouveaux actionnaires ne seront rémunérés par des dividendes, que si la situation financière le permet.
Mais en contrepartie, les actionnaires « entrants » vont pouvoir décider (selon leur poids) de la gestion de l’entreprise. Les dirigeants y sont parfois réticents, d’autant plus qu’ils sont souvent dans une logique patrimoniale qui n’est pas forcément compatible avec une ouverture du capital. Et si l’entreprise est cotée en Bourse, le risque d’OPA n’est pas à écarter.
La finance participative, une nouvelle source pour les entrepreneurs
La finance participative ou « crowdfunding » (financement par la foule) est un mode alternatif de financement, qui privilégie le lien social et de proximité pour collecter des fonds, sans l’intermédiation des acteurs traditionnels. La finance participative peut prendre la forme d’un don, d’investissement en capital ou encore d’un prêt.
Le rôle des marchés financiers et de l’AMF
Lorsqu’une entreprise est cotée sur un marché financier, les échanges de capitaux sont facilités. Qu’il s’agisse d’obligations ou d’actions, le marché financier regroupe le marché primaire et marché secondaire. Le rôle principal des marchés financiers est de permettre aux investisseurs de négocier facilement leurs titres, en assurant un certain niveau de liquidité. Pour les acteurs économiques, il s’agit par exemple de leur permettre de trouver des instruments de couverture de risque. Il existe différents marchés financiers selon les instruments qui y sont négociés.
De son côté, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le « gendarme de la Bourse » , a pour mission de veiller au bon déroulement des opérations financières et à la transparence des informations. L’AMF contrôle ainsi que les documents donnés aux investisseurs soient conformes à la réglementation et que l’information soit claire et non trompeuse.
(*) La conférence a eu lieu le 17 mars au lycée Paul Doumer (Le Perreux sur Marne), le 24 mars au lycée Guillaume Budé (Limeil Brévannes) et le 2 avril au lycée Maurice Ravel (Paris 20e)