Selon des estimations publiées ce lundi 5 mai 2014 par Les Echos, la rémunération annuelle des patrons du CAC 40 a atteint en moyenne 2,25 millions d'euros en 2013. Un montant en recul de 2,1 % par rapport à l'année 2012 et pour la troisième année consécutive. 2,25 millions d’euros en 2013 …
En 2013, la rémunération annuelle moyenne d’un patron du CAC 40 s’est élevée à 2,25 millions d’euros, soit environ 1 400 fois plus que le salaire médian français. En tête du classement et pour la deuxième année consécutive, Maurice Lévy, PDG du groupe Publicis. Il a perçu 4,5 millions d’euros au titre de l’exercice 2013.
Cette estimation prend en compte la part fixe (le salaire) et la part variable (les bonus par exemple) de la rémunération. Si la première composante est restée stable par rapport à l’année précédente, la seconde a diminué sous l’effet de la crise (-12 %). Ainsi, entre 2012 et 2013, la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 a reculé de 2,1 %.
Dans le détail, c’est celle du PDG d’EDF, Henri Progrio, qui enregistre la plus forte baisse au cours de l’année 2013 (- 65 %) suivie de près par celles de Sébastien Bazin du groupe Accor (- 55 %) et de Lakshmi Mittal, PDG d’Acerlormittal (- 42 %). A l’opposé, le dirigeant du groupe Vivendi, Jean François Dubos, voit sa rémunération progresser de 190 % en 2013 (la comparaison avec l’année 2012 étant biaisée puisqu’il n’a exercé ses fonctions que 6 mois cette même année).Viennent ensuite celles de Jean Pierre Clamadieu, Président du comité exécutif du groupe Solvay (+ 48 %), de Jean Paul Chifflet, Directeur général du Crédit Agricole (+ 46 %), et de Christophe Cuvillier, Président du directoire de Unibail-Rodamco (+ 43 %).
… c’est moins qu’en 2012 mais plus qu’en 2008 et 2009
Si la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 a diminué au cours de ces trois dernières années (- 8 % depuis 2010), elle est aujourd’hui équivalente à celle constatée en 2007. Elle est même supérieure à celles enregistrées en 2008 et 2009, au plus fort de la crise.
