Plusieurs éléments tirés de la déclaration introductive de Mario Draghi et de la conférence de presse qui s’en est suivie laissent en effet penser que la BCE est décidée à agir pour lutter contre tout risque de dérive déflationniste en zone euro.
Ainsi, bien qu’il considère toujours que les anticipations d’inflation à moyen et long terme restent solidement ancrées à un niveau compatible avec l’objectif de maintien de l’inflation à des taux inférieurs mais proches de 2 %, Mario Draghi a indiqué que le Conseil des Gouverneurs « était prêt à agir rapidement, si nécessaire, à travers un nouvel assouplissement monétaire » et que cet assouplissement pourrait passer par une baisse des taux d’intérêt directeurs de la BCE ou par le recours à des « instruments non conventionnels dans le cadre de son mandat« .
Mario Draghi a par ailleurs clairement laissé entendre que la BCE pourrait passer à l’action dès la prochaine réunion du Conseil des Gouverneurs début juin, une fois que les statistiques sur les perspectives d’inflation et que les projections macroéconomiques sur la zone euro auront été publiées.