Cette étude exclut volontairement les actionnaires salariés (estimés à 3,5 millions) pour ne s’intéresser qu’aux actionnaires individuels « purs », ceux qui ont été sollicités au moment des privatisations par exemple.
Ces actionnaires, dont le nombre a sensiblement diminué ces dernières années (il y en aurait aujourd’hui à peine plus de 4 millions) sont, nous révèle l’étude :
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plus optimistes et plus connectés que la moyenne des Français,
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plus âgés que la moyenne de la population (38 % ont plus de 65 ans, contre 21 % pour l’échantillon représentatif de la population française dont sont issus les 450 actionnaires individuels étudiés)
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majoritairement des hommes (à 72 %) retraités (à 50 %) ayant commencé à investir avant 40 ans pour la moitié d’entre eux
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plus riches que la moyenne puisque seuls 28 % des détenteurs d’actions ont un patrimoine inférieur à 150 000 euros, montant de patrimoine qui sépare en deux la population française. Mais une autre lecture, celle de Havas et CSA en l’occurrence, consiste à considérer que les actionnaires n’appartiennent pas tous aux catégories fortunées.
Une faible diversification
Au-delà de ces caractéristiques générales, l’étude nous renseigne sur le profil d’investisseur de ces actionnaires individuels :
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50 % d’entre eux ont un portefeuille inférieur à 20 000 euros, quand le portefeuille moyen se situe à 67 000 €,
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près des 2/3 investissent dans moins de 6 sociétés et 30 % dans seulement une ou deux,
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ils privilégient les entreprises françaises du CAC 40 et misent sur le long terme (44 % d’entre eux les gardent plus de cinq ans).« 75 % des actionnaires individuels vise une rentabilité de long terme, pariant sur la performance de l’entreprise plutôt que le profit immédiat qui nécessiterait la revente de leurs actions »,peut-on lire dans l’étude.
Cinq types d’actionnaires
De l’amer au patrimonial, en passant par l’actionnaire de circonstance, le 2.0, et le financier, telle est la typologie proposée par Havas-CSA.
13 % des actionnaires sont qualifiés d’amers, surtout des femmes et des retraités (sans doute entrés au moment des privatisations puis de la bulle internet! NDLR)
A peine moins négatifs, les 28 % d’actionnaires de circonstance ont investi des sommes relativement faibles et perçoivent le risque lié aux actions de manière assez critique.
Les plus jeunes, ayant hérité de leurs actions, et plutôt actifs pour gérer leur portefeuille, sont rangés dans la catégorie des actionnaires 2.0 : ils sont 19 %.
L’actionnaire patrimonial (26 % du total), majoritairement masculin, a un patrimoine important qu’il souhaite transmettre à ses enfants.
Quant à l’actionnaire financier (13 %), il est le plus actif, le plus autonome, et souvent retraité. En somme le « boursicoteur » classique.
« Actionnaires individuels – Cassons les idées reçues »
L’étude a été réalisée auprès de 451 actionnaires individuels issus d’un échantillon national représentatif de 2 890 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Ils ont été interrogés en ligne entre le 6 au 20 février 2014.