Mario Draghi, le président de la BCE, a indiqué que le conseil des gouverneurs souhaitait attendre les effets des décisions prises le mois dernier avant d’envisager de nouvelles mesures. De fait, cela signifie que la BCE veut se donner du temps pour juger de l’efficacité de la politique très accommodante qu’elle a mise en place en juin. Le scenario qu’elle privilégie reste inchangé par rapport à sa dernière analyse, à savoir un taux d’inflation en zone euro qui devrait graduellement remonter de 0,5 % en rythme annuel actuellement à un niveau proche mais inférieur à 2 % d’ici la fin 2016. La BCE s’attend également à une reprise très modérée de l’activité économique. Dans ce contexte, Mario Draghi a répété que les taux d’intérêt devraient rester très bas en zone euro pour une période prolongée.
Le président de la BCE a aussi réaffirmé qu’en cas de risque avéré de déflation, de nouveaux instruments non conventionnels, comme les achats massifs d’actifs financiers, pourraient être utilisés.
Mario Draghi a par ailleurs annoncé deux nouveautés concernant les réunions du conseil des gouverneurs : d’une part, celles-ci se tiendront toutes les six semaines à compter de janvier 2015 au lieu d’une fois par mois et , d’autre part, les comptes rendus de ces réunions seront publiés. Il s’agit d’un rapprochement avec les pratiques de la banque centrale américaine (la FED) qui se réunit toutes les six ou sept semaines et publie systématiquement les compte-rendus des réunions du conseil des gouverneurs.