Le taux du Livret A est traditionnellement révisé chaque semestre, le 1er février et le 1er août, notamment sur la base du taux de l’inflation.
Compte tenu d’une très faible inflation (0,3 % sur un an en juin pour l’inflation hors tabac qui constitue l’indice de référence), le taux du Livret A aurait dû mécaniquement être fixé à 0,50 %. Dans ce contexte, le Gouverneur de la Banque de France a proposé au Gouvernement de déroger à la stricte application de la formule de calcul en vigueur, comme la réglementation le lui permet. Il a proposé du fixer le taux du Livret A à 0,75 %.
Le Gouvernement est allé plus loin et a décidé de fixer le taux du Livret A à 1 % à compter du 1er août 2014, contre 1,25 % depuis le 1er août 2013. Michel Sapin, ministre des finances, a annoncé jeudi 10 juillet être « soucieux de trouver un équilibre entre la juste rémunération de l’épargne des Français, l’attractivité du Livret A qui collecte de l’épargne pour financer la construction de logements sociaux et la nécessité de préserver le coût des prêts aux organismes de logement social« .
Un rendement qui semble très faible, mais qui protège toujours de l’inflation
Avec un taux d’inflation à 0,3 %, un taux de rémunération à 1 % reste toujours plus intéressant. Même faible, ce taux reste intéressant par rapport à d’autres produits d’épargne puisque le Livret A, comme les autres livrets d’épargne réglementés (Livret de Développement Durable, Livret d’Epargne Populaire, Livret Jeune) ne supporte ni prélèvements sociaux, ni impôt sur le revenu. C’est un taux net.
Le taux du LDD est toujours égal à celui du Livret A. Celui du LEP est égal à celui du Livret A majoré de 0,5 point, soit 1,75 % actuellement et 1,50 % à compter du 1er août. Le taux du Livret Jeune est fixé librement par les banques mais ne peut être inférieur à celui du Livret A.
Le mode de calcul du taux du Livret A
Le taux d’intérêt du Livret A est l’indice, arrondi au quart de point le plus proche, le plus élevé, entre :
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l’inflation des douze derniers mois mesurée par la variation sur les douze derniers mois connus de l’indice INSEE des prix à la consommation de l’ensemble des ménages, augmenté d’un quart de point,
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la moyenne arithmétique entre, d’une part, l’inflation des douze derniers mois et, d’autre part, la moitié de la somme de la moyenne mensuelle de l’EURIBOR 3 mois + la moyenne mensuelle de l’EONIA (pour le dernier mois connu).