Pour justifier ce statu quo, Mario Draghi a indiqué que le Conseil des Gouverneurs avait considéré que les mesures prises lors de la réunion du mois de juin étaient adaptées à la situation actuelle, qui est celle de la poursuite d’une reprise modérée et inégale de l’économie de la zone euro. En outre, la BCE estime que l’orientation accommodante de sa politique ainsi que l’amélioration en cours des conditions de financement vont permettre de soutenir la demande intérieure dans les prochains mois.
Par ailleurs, le faible niveau de l’inflation en zone euro (0,4% en rythme annuel en juillet) ne constitue pas pour la BCE un élément d’inquiétude car le maintien à court terme d’un bas niveau de l’indice général des prix avait été anticipé. La BCE table toujours sur un scénario de remontée graduelle en 2015 et 2016 des taux d’inflation en zone euro vers un niveau proche mais inférieur à 2%.
Dans un contexte où l’incertitude prédomine du fait des tensions géopolitiques en Ukraine et de la persistance de faibles niveaux d’inflation, qui pourraient peser sur la croissance de la zone euro, la BCE reste donc en position d’attente. Elle semble d’autant plus encline à le faire que la baisse de l’euro par rapport au dollar pourrait avoir un effet stimulant sur l’économie européenne, lui évitant ainsi d’intervenir.