Selon les dernières estimations de la Banque de France, le taux d’épargne des Français s’élève à 15,9 % du revenu disponible brut en début d’année. Un niveau presque record si l’on considère son évolution sur ces dix dernières années, exceptions faite du pic observée en 2009 où le taux d’épargne avait dépassé 16 %.
Une conjoncture économique défavorable
Pour la plupart des économistes, cette hausse du taux d’épargne est une conséquence des incertitudes sur la conjoncture économique. Les deux premiers trimestres de l’année ont enregistré une croissance nulle. La consommation a nettement reculé sur les premiers mois de l’année malgré un léger rebond en juin. Aussi, dans un contexte économique morose, les Français épargnent davantage.
Les Français, plutôt fourmis
Le taux d’épargne français reste parmi les plus élevés d’Europe. Selon les chiffres d’Eurostat, seuls les Allemands et les Belges mettent davantage d’argent de côté. Les Français sont donc plutôt « fourmis » et cela ne date pas de la montée des inquiétudes face à l’avenir. C’est une tendance traditionnellement forte. À la fin de l’année 2013, on estimait à près de 4 000 milliards d’euros l’encours total de l’épargne financière en France. C’est deux fois la valeur de la richesse nationale créée au cours de l’année… et deux fois la dette publique de la France !
L’assurance-vie en nette progression
L’assurance-vie reste le premier placement financier des Français en terme d’encours. Depuis 2012, les capitaux investis ont encore progressé alors que celui des comptes sur Livret (Livret A, LDD, Livret jeune, Livret bleu…) a tendance à stagner, voire à reculer pour certains produits. En juin dernier, le Livret A, détenu par plus de 90 % des Français, enregistrait une décollecte nette de 50 millions d’euros contre une collecte nette de 490 millions d’euros un an auparavant. Rien d’illogique après les baisses successives du taux de rendement du Livret A, qui a été ramené à 1 % au 1er août dernier (contre 1,25 % au 1er février 2014).