Malgré les mesures votées lors de la loi de finances rectificative pour 2014 en juillet dernier, permettant à 4,2 millions de Français de voir leur impôt sur le revenu supprimé ou réduit, les hausses d’impôts subies par de nombreux contribuables, qui ont vu la facture grimper parfois sensiblement lors la réception en septembre des avis d’imposition, ont largement dominé l’actualité de la rentrée. François Hollande avait annoncé le 20 août, de nouvelles mesures fiscales destinées « aux contribuables modestes et moyens ». Manuel Valls, le Premier ministre, a confirmé cette direction lors de sa déclaration de politique générale le 17 septembre.
Une baisse d’impôt pour 9 millions de ménages
« Nous baissons la pression fiscale car les impôts, par leur accumulation depuis 2010, ont atteint un niveau insupportable. Un premier pas a été accompli en direction de plus de 4 millions de ménages dès cette rentrée. Ce mouvement, nous allons le poursuivre en 2015 :6 millions de ménages seront concernés par cette baisse de l’impôt« , a déclaré Manuel Valls. Plus tard, dans la journée, au micro de France Inter, le Premier ministre a annoncé que « la première tranche du barème de l’impôt(ndlr : celle à 5,5 %) pourrait être supprimée« .
9 millions de contribuables concernés dont 3 millions non imposables
Christian Eckert, a déclaré le mercredi 17 septembre devant les députés que l’exécutif allait amplifier le dispositif annoncé par le Premier Ministre. Le projet de budget 2015, attendu le 1er octobre, devrait donc comporter « la suppression de la première tranche du barème couplée avec un renforcement de la décote » (diminution de l’impôt sur le revenu dû dont bénéficient les contribuables faiblement imposés. Elle est égale à la différence entre un montant fixé par l’administration fiscale et la moitié de l’impôt.) Dans une interview donnée aux Echos, Christian Eckert a précisé : « Avec ces deux mesures, environ 3 millions de foyers auront évité d’entrer ou sortiront de l’impôt et 6 millions de plus bénéficieront d’une réduction de leur impôt ».
Petites retraites : le coup de pouce du gouvernement
Pour les retraités percevant des pensions très modestes, le minimum vieillesse (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées – ASPA) va passer de 792 € à 800 € dès le 1er octobre. Près de 560 000 personnes sont concernées. Par ailleurs, le Premier ministre a annoncé une prime exceptionnelle pour les retraités percevant moins de 1 200 par mois toutes pensions confondues, d’un montant de 40 €.