Depuis 2010, Altedia, en partenariat avec la Fédération française des associations d’actionnaires salariés (FAS), mène chaque année une enquête auprès d’un panel d’entreprises pratiquant l’actionnariat salarié. Cette année, cette étude a été réalisée sur la base des réponses de 64 entreprises (sur les 300 sollicitées), dont certaines cotées (faisant ou non partie du CAC 40) et d’autres non. L’occasion de dresser un bilan de cette pratique.
Les chiffres clés de l’étude
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Dans trois entreprises (Bouygues, Safran, Eiffage), les actionnaires salariés détiennent plus de 10 % du capital, voire même près de 25 % chez Eiffage
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1 entreprise sur 2 franchit le seuil des 3 % du capital
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72 % des entreprises étudiées ont plus de 10 000 salariés et 45 % ont plus de la moitié de leurs effectifs hors de France
Un outil utilisé par les grands groupes présents à l’international
L’enquête est assez peu diserte sur les pratiques d’actionnariat salarié dans les sociétés non cotées, vraisemblablement peu développées et réservées à certaines catégories de salariés (managers). Le gros des bataillons des actionnaires salariés travaille dans des groupes très présents à l’international, même si les salariés français sont plus nombreux à souscrire lors des opérations d’actionnariat salarié.
Dans ces groupes, qui constituent le noyau stable de l’actionnariat salarié, la plupart des indicateurs mis en place par Altedia sont au vert : plus d’actionnaires salariés, un abondement en hausse, et un recours plus fréquent à la souscription en ligne.
Peu de progrès sur la gouvernance
Dans près de la moitié des entreprises répondantes, il n’y a pas dans les conseils de surveillance des FCPE de membres élus par les porteurs de parts.
Les actionnaires salariés sont représentés au conseil d’administration/de surveillance de l’entreprise dans plus d’une entreprise sur 2 (57 % des répondants contre 54 % en 2013. Mais ils ne sont présents dans aucun comité spécialisé (rémunération, audit, stratégie…) dans près de 2 entreprises sur 3.