La déléguée générale de l’IEFP, Pascale Micoleau-Marcel, a dans un premier temps, souligné le rôle et les missions de l’institut face aux carences en culture financière de la population française, mises en évidence par différentes enquêtes. Dès 2011, le sondage réalisé par le Credoc pour le compte de l’IEFP et de l’AMF avait montré de sérieuses lacunes au sein de la population adulte. Celles-ci ont été confirmées pour les jeunes de 15 ans dans l’enquête PISA réalisée par l’OCDE et rendue publique en juillet 2014.
L’IEFP essaie de remédier à ces insuffisances en créant des ressources pédagogiques qui, en liaison avec les programmes scolaires dans les différentes disciplines, sont utiles aux enseignants pour expliquer les principaux mécanismes économiques et financiers de base.
Ensuite, Catherine Fenet, responsable du pôle Education nationale, a montré qu’il est possible d’introduire de l’éducation financière en faisant de la transversalité, c’est-à-dire en utilisant les apports des champs disciplinaires. S’appuyant sur les programmes officiels du français en collège et lycée, il est possible de faire des fiches d’éducation financière en utilisant, par exemple, dans les classes de première toute la richesse de la littérature, en particulier les romans d’Emile Zola ou d’Honoré de Balzac.
Enfin, Martine Kernevès, chargée de mission à l’IEFP, a exposé la manière dont les enseignants de mathématiques peuvent participer à l’effort d’éducation financière. L’ouvrage « Mathématiques et Education économique et financière » permet, à partir de situations concrètes de la vie quotidienne, d’introduire et d’expliquer des notions de base en éducation financière articulées aux thèmes des programmes de mathématiques du collège. Les enseignants peuvent l’utiliser seuls ou, au lycée, en lien avec leurs collègues d’économie gestion ou de sciences économiques et sociales. Cet ouvrage est également un outil permettant de faire le lien entre école primaire et collège ou entre collège et lycée.