Si en 2008, plus de la moitié des ménages français détenait un crédit (52,6 %), ce taux est passé à 46,5 % en 2014, le taux le plus bas depuis la création de l’Observatoire des crédits aux ménages en 1989. Ce qui correspond à une baisse de 1,7 millions de ménages sur cette même période : 13,2 millions de ménages avaient un crédit en 2014.
Le taux de détention des crédits à la consommation a chuté en 2014
Entre 2008 et 2014, le taux de détention des crédits à la consommation est passé de 33,8 % à 25,6 %. Soit en-dessous du taux le plus bas obervé en 1995, à 27,3 %.
En 2013, le recul de l’usage des crédits à la consommation était dû à la dégradation de l’environnement économique (forte montée du chômage, stagnation voire dégradation du pouvoir d’achat…), qui freinait les investissements de consommation durable (remplacement de l’électroménager, achat automobile, travaux d’améioration du logement…). En 2014, ce recul s’est poursuivi sur le même rythme, notamment en raison du renforcement de la législation et notamment de l’effet de la loi Hamon sur la consommation, venant renforcer les dispositions de la loi Lagarde.
La réduction du recours aux crédits renouvelables se poursuit depuis cinq ans. Cette tendance a été renforcée par la loi Hamon qui rencentre l’usage du crédit renouvelable sur la gestion du budget et sur le financement « des dépenses de consommation courante » selon l’observatoire. De la même manière,la diffusion des cartes de crédit de magasin est passée de 9,6 % des ménages en 2088 à 5,1 % en 2014.
Les Français détiennent un peu moins de crédits immobiliers Le nombre de ménages détenant des crédits immobiliers s’établit à 30,6 % (contre 31 % en 2013). Malgré une reprise du marché de l’ancien à partir du printemps 2013, les évolutions législatives (certaines dispositions de la loi ALUR) ont interrompu cette relance.
Une situation budgétaire dégradée
L’appréciation des ménages sur leur budget continue de se détériorer : en 2014, 15,8 % de l’ensemble des ménages et 16,9 % des seuls ménages détenant des crédits considèrent que « c’est difficile ou que les dettes sont nécessaires ». Ce qui correspond à la proportion la plus élevée depuis 1989. Et la part de ceux qui s’estiment « à l’aise » se réduit. Elle est de 50 % en 2014 (contre 55,4 % en 2010) pour l’ensemble des ménages et de 49,5 en 2014 (contre 54,7 % en 2010) pour les seuls ménages détenant des crédits.
L’observatoire relève toutefois que la situation des ménages détenant des crédits ne paraît guère plus dégradée que celle des autres ménages. « Le recours au crédit n’est donc pas synonyme de situation budgétaire ou financière plus délicate, ce n’est pas la cause d’une plus grande fragilité pour les ménages concernés. »