La France n’est pas entrée en déflation
Bien que l’inflation soit négative, il ne s’agit pas pour autant d’une situation de déflation. Cette dernière se définit en effet comme « une baisse durable et auto-entretenue du niveau général des prix« . Or, avec un seul mois d’inflation négative, la première condition pour que l’on puisse parler de déflation n’est pas remplie. Il faudrait pour cela que la baisse des prix se prolonge de façon ininterrompue sur plusieurs mois.
Par ailleurs, l’analyse des différentes composantes de l’indice des prix à la consommation montre que la baisse observée en janvier 2015 s’explique par des causes conjoncturelles, c’est à dire qui n’ont pas vocation à perdurer.
Les soldes d’hiver ont joué un rôle important
Le premier élément à prendre en compte est la nette baisse des prix des produits manufacturés (- 3,2 % entre décembre 2014 et janvier 2015 et – 1,4 % sur un an), qui est en partie liée à la forte chute des prix de l’habillement et des chaussures (- 16,5 % sur un mois et – 1 % sur un an). L’Insee indique ainsi que l’essentiel de la baisse des prix à la consommation s’explique par le phénomène des soldes d’hiver.
Les prix du pétrole continuent de peser sur l’inflation
Les prix du pétrole ont par ailleurs poursuivi leur chute en janvier 2015, entraînant une baisse marquée des produits pétroliers en France. Celle-ci atteint – 6 % sur un mois et – 15,9 % sur un an. Or, les prix du pétrole ont déjà fortement chuté depuis plusieurs mois et il est probable qu’ils soient parvenus à un niveau plancher. La plupart des analystes s’attendent donc à une stabilisation des cours de l’or noir au cours de l’année 2015, voire à une légère remontée.
L’inflation sous-jacente reste positive
Hors tarifs publics et éléments volatils comme l’énergie et les produits alimentaires frais, l’inflation dite « sous-jacente » augmente légèrement en France sur un an à 0,2 %. Il s’agit d’un indicateur très regardé par les économistes car c’est lui qui reflète le mieux la dynamique des prix, puisqu’il n’est pas influencé par les composantes saisonnières ou conjoncturelles.