Un secteur clé pour l’économie
Pourquoi parler de crise de l’immobilier alors que les besoins sont connus et les taux d’intérêt historiquement bas?De fait, depuis deux ans, entre 2012 et 2014, les prix ont baissé… raisonnablement (de 8 % dans l’ancien) après s’être envolés dans la décennie 1996-2007 grâce à la conjonction de taux d’intérêt en baisse et de l’allongement de la durée des prêts. Parallèlement, le coût du crédit immobilier a baissé de plus de 12 %. Il faut aujourd’hui « atterrir en douceur » comme l’a suggéré François Payelle, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. Car il faut construire des logements neufs, ne serait-ce que pour soutenir le secteur de l’immobilier, essentiel pour l’économie. Traditionnellement, on dit qu’un logement neuf équivaut à deux emplois créés.
Avoir une approche différenciée selon les territoires
Plusieurs orateurs, dont le député François Scellier, à l’origine de l’avantage fiscal éponyme (dispositif d’investissement immobilier locatif, fermé depuis fin 2012), ont insisté sur la nécessité d’avoir une approche différenciée selon les territoires et les catégories de logement. De fait, les tensions sont surtout fortes en Région Parisienne ou en région PACA. C’est là qu’il faut construire en priorité.
Sur les 412 000 logements achevés en 2014, 60 000 l’ont été en Région Parisienne (contre 40 000/an en moyenne dans les années 2000).
Une demande qui pourtant risque de s’effriter
Si, d’un côté, les primo-accédants peuvent se féliciter de la baisse des prix et de la baisse du coût du crédit, certains éléments ont été pointés par l’économiste Alain Trannoy, comme autant de facteurs ayant tendance à peser négativement sur la demande, à savoir :
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la modération salariale,
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les faibles créations d’emploi
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la stabilité de la décohabitation
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un solde migratoire le plus faible depuis la guerre, avec seulement 30 000 personnes de plus sur le territoire en 2014. Cela tient notamment à la sortie de jeunes et de retraités…
Investir dans des fonds d’investissement ?
Les particuliers peuvent investir, non seulement en direct mais également dans des fonds eux-mêmes investis dans l’immobilier, essentiellement des SCPI. C’est une manière de diversifier ses avoirs immobiliers car chaque SCPI investit dans de nombreux immeubles et majoritairement dans de l’immobilier tertiaire (de bureaux), ce que les particuliers font rarement en direct.
Au total, SCPI et OPCI, davantage destinés aux professionnels, représentent un encours de 68 milliards d’euros en 2014, multiplié par 3 depuis 2008.