Un Français sur deux déclare que son pouvoir d’achat a diminué au cours de l’année passée. Mais une proportion presque identique anticipe une stabilisation ou une augmentation pour l’année prochaine, selon le baromètre 2015 réalisé par CSA pour Cofidis.Pour la quatrième édition du baromètre CSA – Cofidis sur le pouvoir d’achat des Français, un sondage a été réalisé en ligne du 25 au 27 août 2015, auprès d’un échantillon de 1 008 personnes représentatif de la population française âgée d’au moins 18 ans, constitué d’après la méthode des quotas.
Des Français plus optimistes sur leur pouvoir d’achat
Si la moitié des Français (51 %) estime que son pouvoir d’achat a diminué au cours de l’année écoulée, la situation s’est améliorée par rapport à l’an passé, où ils étaient 63 % à considérer que leur pouvoir d’achat avait baissé entre 2013 et 2014.
Pour l’avenir, 52 % des personnes interrogées estiment que leur pouvoir d’achat restera stable (43 %) ou augmentera (9 %).
La situation est plus difficile pour les retraités de plus de 65 ans. 62 % estiment que leur pouvoir d’achat a baissée depuis l’an dernier. Et ils sont plus inquiets pour l’avenir, 54 % anticipant une nouvelle baisse. Pour le baromètre CSA-Cofidis, cette « évolution est à mettre sur le compte de la baisse pour la deuxième année consécutive du revenu des retraités en raison du gel des pensions de retraite de base ».
Une majorité des Français (57 %, en hausse de 5 points par rapport à 2014) jugent leur pouvoir d’achat comme « correct mais sans plus ». Les catégories sociales les plus fragiles (les catégories populaires et les plus jeunes) sont plus nombreuses à juger leur pouvoir d’achat faible.
Un budget difficile à boucler
Les Français estiment en moyenne qu’il leur manque 467 € par mois pour vivre confortablement. Ce qui représente 3 € de plus que l’année dernière. 42 % des personnes interrogées déclarent avoir besoin de 500 € et plus. Seulement 7 % affirment ne pas avoir besoin de davantage.
Avec cette somme supplémentaire, ils financeraient les loisirs (45 %), l’équipement de la maison (41 %) et, en troisième position, l’alimentation (27 %). Ce poste budgétaire de base est encore plus cité par les ménages les plus modestes (31 % des ouvriers). La santé et les assurances sont également citées par 14 % des personnes interrogées.
Pour boucler leur budget, les Français ont recours au découvert bancaire, au moins une fois par an pour 43 % d’entre eux. 16 % sont à découvert tous les mois et à l’inverse, 52 % sont à découvert seulement de manière occasionnelle voire jamais.
Les Français puisent également plus dans leur épargne pour faire face à des dépenses imprévues (pour 55 % d’entre eux, contre 48 % en 2014). Cette solution est encore plus utilisée par les personnes disposant de situations plus confortables (61 % des personnes ayant un pouvoir d’achat élevé). Seuls 6 % des Français déclarent solliciter un crédit pour boucler le budget en fin de mois.
Cependant, cette épargne est difficile à reconstituer pour 71 % des personnes ayant puisé dedans pour régler des dépenses imprévues.
Le recours aux modes de consommation alternatifs
Pour faire face à des difficultés budgétaires, les Français ont recours à des solutions alternatives de consommation. Ils sont 68 % à avoir déjà acheté un produit d’occasion sur internet ou dans un vide-grenier.Et 63 % ont revendu un produit par ces mêmes circuits. 47 % des Français cultivent leur potager (25 % de façon régulière) et 36 % font des heures supplémentaires à leur travail.
Et lorsque c’est nécessaire, les Français réduisent certains postes de dépenses pour faire des économies : les loisirs (52 %), l’habillement (45 %), l’équipement de la maison (33 %). A noter que 15 % des Français réduisent les postes de l’énergie et de l’alimentation.
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