Malgré les hausses saisonnières, la douceur climatique et la poursuite de la baisse du prix du pétrole expliquent la faiblesse de l’inflation au mois de décembre 2015. Toutefois, l’inflation sous-jacente se redresse légèrement.
Les hausses de prix saisonnières en décembre ont pesé sur l’indice des prix
L’Insee indique qu’en décembre 2015 les prix des services ont augmenté globalement de 0,6 % sur un mois (et de 1,1 % sur un an) en raison des hausses des prix des services liés au tourisme, qui grimpent traditionnellement à cette période comme ceux des services d’hébergement (+ 6,6 % par rapport au mois de novembre 2015) ou des transports aériens (+ 12,7 % sur un mois). Il faut également tenir compte des hausses habituelles des taxes d’enlèvement des ordures ménagères (+1,3 %) et des primes d’assurance (+0,9 %).
Les prix des produits manufacturés se sont par ailleurs redressés en décembre (+0,3 %, contre -0,1 % en novembre 2015), en liaison avec l’augmentation des prix de l’habillement et des chaussures avant les soldes d’hiver et la fin des périodes de promotion pour de nombreux articles d’équipement de la maison.
La douceur climatique a favorisé la baisse des prix de l’alimentation
L’Insee relève que la douceur inhabituelle du climat en décembre 2015 a stimulé l’offre de légumes et de fruits frais, ce qui a provoqué une baisse marquée de leurs prix en rythme mensuel (respectivement -5,4 % et -2,2 %) et a affecté l’évolution des prix dans l’alimentation (-0,3 %). Hors produits frais, les prix sont demeurés stables dans l’alimentation en décembre 2015.
Les prix du pétrole continuent de peser sur l’inflation
Les prix du pétrole ont par ailleurs poursuivi leur chute en décembre 2015, entraînant une baisse de 2,2 % des produits pétroliers en France. En rythme annuel, ceux-ci diminuent de près de 10 %.
L’inflation sous-jacente reste cependant positive
Hors tarifs publics et éléments volatils comme l’énergie et les produits alimentaires frais, l’inflation dite « sous-jacente » augmente légèrement en France sur un mois à 0,1 %. Il s’agit d’un indicateur très regardé par les économistes car c’est lui qui reflète le mieux la dynamique des prix, puisqu’il n’est pas influencé par les composantes saisonnières ou conjoncturelles. Sur un an sa progression atteint 0,8 %, ce qui constitue la hausse la plus forte depuis février 2014.