Il en ressort que si en rythme trimestriel la croissance française fléchit légèrement avec une progression de + 0,2 % contre + 0,3 % pour le troisième trimestre, elle a progressé sur un an de + 1,1 % contre seulement + 0,2 % en 2014.
La consommation reste le moteur de la croissance française
Selon les chiffres communiqués par l’Insee, la consommation des ménages, bien qu’en recul au quatrième trimestre 2015 (- 0,4 %), a accéléré en 2015 (+ 1,4 % contre seulement + 0,6 % en 2014) grâce notamment aux dépenses d’énergie qui progressent de 1,4 % alors qu’elles avaient baissé nettement en 2014 (- 5,7 %). Leur progression sur un an aurait même pu être encore supérieure sans la douceur particulièrement inhabituelle des températures au quatrième trimestre 2015 qui a entraîné un repli sensible de ce type de dépenses (- 3,5 %) par rapport au troisième trimestre.
Parmi les autres composantes de la demande intérieure, les dépenses de consommation des administrations publiques ont également augmenté de 1,5 % en 2015, alors que l’investissement est resté globalement stable (- 0,1 %), en dépit de la progression des dépenses d’investissement des entreprises (+ 2 % comme en 2014).
Au total, il apparaît que la consommation demeure le véritable moteur de la croissance française dans le sens où c’est elle seule qui explique le dynamisme de la demande intérieure, laquelle contribue à hauteur de 1,1 point à la croissance du PIB. Les autres contributeurs jouent en effet en sens opposé et se neutralisent avec une contribution à la croissance de + 0,2 des variations de stocks et une contribution de – 0,2 pour le commerce extérieur malgré le dynamisme des exportations (+ 5,9 % en 2015 contre seulement + 2,4 % en 2014).