En vingt ans, l’encours des actifs de l’épargne salariale a été multiplié par 6, passant de 19 Mds€ à plus de 117 Mds€. Et le nombre d’entreprises « équipées » a doublé en 10 ans (2005-2015). Le bilan 2015 de l’épargne salariale, publié par l’AFG, précise également que les fonds placés se répartissent pour 39 % sur des fonds d’actionnariat salarié et à 61 % sur des fonds diversifiés.
C’est une épargne que les salariés peuvent se constituer au sein de leur entreprise, avec l’aide de celle-ci. Une condition d’ancienneté peut être prévue, sans excéder trois mois. Elle s’appuie sur les mécanismes de l’intéressement et de la participation. L’entreprise peut également verser un abondement, si le salarié investit ces sommes dans un plan d’épargne salariale (PEE ou Perco).
Belle progression des fonds « solidaires » et ISR
Les fonds d’investissement solidaire ont progressé de 27 % sur un an, passant de 4,1 à 5,2 Mds€. Il faut dire que la loi impose de proposer au moins un fonds solidaire dans chaque PEE et Perco. Les fonds dédiés à l’Investissement Socialement Responsable affichent quant à eux une progression de 14,5 % en 2015, et représentent désormais 31 % de l’épargne salariale diversifiée.
Une collecte nette légèrement négative
Le montant total des versements réalisés en 2015 s’est élevé à 12,5 Mds€ : 3,5 Mds€ au titre de la participation, 3,8 Mds€ pour l’intéressement, 2,7 Mds€ au titre des versements volontaires des salariés et 2,5 Mds€ pour l’abondement. Cependant, les rachats se sont élevés à 12,9 Mds€, soit un solde net négatif de 400 millions d’€. Les deux principaux cas de déblocage anticipé sont la cessation du contrat de travail (5 309 € en moyenne) et l’acquisition de la résidence principale (11 810 €).