Le 14ème baromètre de la finance solidaire, réalisé par l’association Finansol en partenariat avec le journal La Croix, livre les chiffres clés 2015. La collecte s’établit à 1,62 milliard d’euros. Et l’encours atteint désormais près de 8,5 milliards d’euros, en hausse de plus de 23 %, la plus forte progression jamais observée. « Tous les canaux de la finance solidaire ont connu une nette progression de la collecte en 2015. Et en six ans, l’encours a été multiplié par 3,5. On dénombre dorénavant 1 million d’épargnants solidaires », souligne Sophie des Mazery, déléguée générale de Finansol. Concrètement, cette épargne spécifique représente aujourd’hui 0,19 % de l’épargne financière des ménages. Objectif affiché de l’association : atteindre le chiffre de 1 %, soit 40 milliards d’euros.
Créée en 1995, l’association Finansol a pour but de promouvoir et de développer la finance solidaire notamment via la mise en place d’un label chargé de distinguer les placements d’épargne solidaire (livrets, fonds communs de placement, actionnariat solidaire…) proposés par des établissements financiers. En 2015, 17 nouveaux produits d’épargne ont reçu ce label.
Une offre très diversifiée
Les outils de la finance solidaire sont multiples. Tout d’abord, l’épargne dite de partage, permet à l’épargnant de distribuer une partie du rendement à une association de son choix. En 2015, ces dons ont représenté 5,32 millions d’euros. Ensuite, il existe des fonds d’investissements solidaires, dans lesquels une partie du portefeuille est investie dans des projets dits d’utilité sociale : micro-crédit, insertion, autres projets solidaires. Ces supports peuvent être souscrits dans le cadre de l’épargne salariale, et représentent l’essentiel de l’encours (5,20 milliards d’euros). Enfin, il est possible d’investir directement son argent dans des projets à vocation sociale ou environnementale via des financeurs solidaires spécialisés.
Vers un Livret de Développement Durable « solidaire »
Le projet de loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, qui sera discuté en juin à l’Assemblée Nationale, prévoit qu’une partie du LDD sera désormais affectée au financement des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), sur choix de l’épargnant, qui pourra ainsi devenir un investisseur solidaire, en distribuant une partie du rendement à une association ou une entreprise de l’ESS. A suivre.
