Selon la dernière enquête réalisée par Novethic en partenariat avec le Forum pour l’Investissement Responsable (FIR), l’Investissement Socialement Responsable (ISR) pèse désormais 746 milliards d’euros en 2015, en hausse de +29 % par rapport à 2014. L’Investissement Socialement Responsable (ISR) désigne les démarches d’intégration du développement durable au sein de la gestion financière. Concrètement, les investisseurs qui pratiquent l’ISR doivent rendre compte des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans leurs choix ; ils ne s’intéressent plus uniquement aux caractéristiques purement financières des actifs dans lesquels ils placent leurs capitaux.
Les assureurs portent le mouvement en générant 55 % de l’augmentation des volumes d’ISR.
Entre 2014 et 2015, les encours IRS gérés par les assureurs sont passés de 375 Mds€ à plus de 465 Mds€. De plus, il est intéressant de noter que, même si l’investissement responsable reste dominé à 90 % par des investisseurs institutionnels, l’épargne salariale dirigée vers l’ISR a progressé de +14,5 % en 2015. Aujourd’hui, près d’un euro sur trois d’épargne salariale est investi en ISR.
Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts créée en 2001, est un centre de recherche et un média sur la responsabilité sociale des entreprises et l’investissement socialement responsable. Novethic labellise des produits financiers sur les critères ESG) Le FIR est une association qui a pour objectif de promouvoir l’ISR et qui a mis en place la semaine de l’ISR.
Trois niveaux d’impact pour l’investissement social responsable
Pour la première fois, le marché de l’ISR est classé selon trois niveaux d’impact :
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impact limité : encours auxquels sont appliquées des contraintes minimales de qualité ESG. Elles représentent 542 Mds€, soit 73 % de l’ISR total,
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impact significatif : actifs gérés selon une approche de valorisation financière ou de sélection des entreprises qui présentent les meilleures pratiques ESG. Ils représentent 150 Mds€ soit 20 % de l’ISR total,
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impact très sélectif ou l’IRS de conviction. Il représente 7 % des encours de l’ISR soit 54 Mds €.
Si l’ISR de conviction est encore minoritaire, il reste pratiqué par plus de la moitié des sociétés de gestion actives sur l’investissement responsable (29 exactement pour 55 sociétés).
2015, une année marquée par la COP 21
Les investissements thématiques enregistrent la plus forte progression en 2015 : ils ont été multipliés par près de 5 entre 2014 et 2015. L’investissement thématique représente aujourd’hui 43 Mds€ ; un tiers de ces encours est orienté vers des entreprises dont la principale activité est d’offrir des solutions à une problématique environnementale. Cette approche séduit particulièrement les investisseurs particuliers puisqu’ils détiennent près de 36 % des encours thématiques.
Novethic note aussi une augmentation (+ 55 %) des volumes gérés qui valorisent financièrement l’analyse Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG). En effet, l’intégration des critères ESG dans la valorisation, la notation ou les recommandations financières des émetteurs se fait de plus en plus systématiquement, ce qui impactent les décisions d’investissement.
Contribuer au financement de la transition énergétique, maîtriser les risques de transition, ou encore gérer les risques physiques liés au changement climatique constituent les principaux objectifs des investisseurs responsables. Pour orienter les investissements vers ces objectifs, Novethic a créé en 2015 un label Transition Energétique et Ecologique pour le Climat (TEEC), label qu’il appose après avoir audité et expertisé les produits financiers afin de garantir leur qualité.
Ces évolutions idéologiques se sont traduites dans les faits puisque les encours des financements verts et bas carbone des investisseurs français ont été multiplié par 5 : ils s’élèvent désormais à 20,2 Mds€ en 2015 contre 3.8 Mds € en 2014. Les énergies renouvelables constituent le principal thème d’investissement (39 % des investissements sociaux responsables) ; l’eau le second (25%).
