La Banque de France a publié en avril 2016 un tableau comparatif de l’endettement des ménages, des entreprises et des administrations publiques (Etat, collectivités locales et sécurité sociale) au 4ème trimestre 2015 en France, aux Etas Unis, au Japon, en Allemagne et au Royaume Uni. Il ressort notamment de cette enquête que les ménages français sont sensiblement moins endettés que les Américains et les Britanniques même si leur endettement a augmenté ces dernières années. Tout d’abord quelques mots d’explication sur les définitions :
Le taux d’endettement des ménages est ici pris au sens du rapport entre les encours de crédits accordés aux ménages par des institutions financières et leur revenu disponible brut.
C’est une indication globale de l’ampleur de l’endettement relativement au revenu. Ainsi défini, le taux d’endettement moyen des ménages français est au 4ème trimestre de l’année 2015 de 86.4% %.
Il s’agit d’une définition différente du taux d’endettement qu’il faut calculer lorsque vous envisagez de prendre un crédit et qui sera un des critères déterminant de la réponse de votre banquier. Dans ce cas le taux d’endettement est le rapport entre les charges financières (mensualités) liés à l’ensemble de vos emprunts et votre revenu mensuel. 30 % est considéré comme une limite à ne pas dépasser.
Pour en savoir plus : « ne pas confondre taux d’endettement et … taux d’endettement ».
Le taux d’endettement des Français a fortement progressé depuis le milieu des années 2000
En 2000, le taux d’endettement des ménages français, défini comme le rapport entre leur endettement total et leur revenu disponible brut, n’était que de 52 %. En 2005, il se montait à 63,4 % et en 2010 à 79,6 %.
Sensiblement moins endettés en moyenne que les ménages américains ou britanniques
Le taux d’endettement des ménages français est donc en moyenne de 86.4 %. C’est 1.56 fois moins que celui des ménages américains (134.8% et 1.49 fois moins que celui des ménages au Royaume Uni (128.4%). Il est aussi sensiblement inférieur à celui des ménages espagnols (106.3%) et japonais (99.1% %).
Pourquoi ces écarts ? D’une part, les dépenses et prestations sociales ou publiques diffèrent selon les pays (études payantes ou non, couverture sociale dans le domaine de la santé), ce qui joue sur le revenu disponible des ménages. D’autre part, le poids des emprunts immobiliers dépend de leur durée moyenne et des taux d’intérêts pratiqués.
