Chute spectaculaire des marchés boursiers
La bourse de Tokyo, qui était encore ouverte au moment où les résultats indiquaient une victoire certaine du « leave », a été le premier grand marché à réagir de façon fortement négative avec une chute de l’indice Nikkeï de près de 8 % en clôture. Puis, à leur tour, ce sont toutes les places financières des pays européens qui ont affiché de lourdes pertes dès leur ouverture vendredi 24 juin 2016. Ainsi, le CAC 40 et le Footsy enregistraient une baisse de près de 8 % dans les premiers échanges tandis que le DAX s’enfonçait de 10 %.
Dans un contexte de grande incertitude quant aux conséquences du vote britannique, notamment sur l’avenir de l’Europe et sur l’activité économique des pays membre de l’UE, les investisseurs ont préféré vendre leurs titres pour se reporter sur des actifs « refuges » comme l’or, dont le cours progressait nettement, ou les obligations émises par des Etats jugés « sûrs » comme l’Allemagne ou la France. Ce mouvement de vente sur les marchés actions européens et mondiaux est d’autant plus fort que la victoire du « leave » n’avait pas été anticipée par les investisseurs. Depuis quelques jours en effet, les bourses mondiales progressaient de façon significative dans l’espoir d’un vote britannique favorable au maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.
Les banques centrales prêtent à intervenir
Face aux remous provoqués par le Brexit sur les places financières, la Banque d’Angleterre ainsi que la Banque Centrale Européenne se sont rapidement engagées à intervenir pour fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement des marchés, en cas de nécessité.
« Comme un filet de sécurité et pour soutenir la bonne marche des marchés, la Banque d’Angleterre se tient prête à fournir plus de 250 milliards de livres de fonds additionnels à travers ses opérations normales« , a annoncé le gouverneur de la Banque d’Angleterre, M. Carney, dans une intervention télévisée.
La banque centrale britannique est « également capable de fournir des liquidités considérables en devises étrangères, en cas de besoin« , a ajouté M. Carney.
De son côté, la banque centrale européenne a aussi tenu à rassurer en disant s’être préparée à l’éventualité du Brexit en contact étroit avec les banques qu’elle supervise.